C’est vraiment Sodome et Gomorrhe à el-Fasher. Depuis la prise de la ville le 26 octobre, l’ONU et de multiples témoignages signalent massacres, viols et déplacements massifs de population. On est ici de très loin au-delà de l’horreur.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies a ordonné, vendredi, 14 novembre, à une mission d’enquête d’identifier tous les responsables des violations présumées du droit international à el-Fasher, au Soudan, afin que ces derniers soient traduits en justice.

Objectif : Adopter une résolution ordonnant à cette mission indépendante d’établissement des faits de l’ONU sur le Soudan d’enquêter d’urgence sur les violations du droit international commises par toutes les parties à el-Fasher, et l’exhortant à « identifier, lorsque cela est possible », les auteurs présumés afin de garantir qu’ils « répondent de leurs actes » devant la justice.

En ouverture de cette session réclamée par le Royaume-Uni, conjointement, avec l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Norvège, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé l’inaction de la communauté internationale et prévenu les auteurs d’exactions qu’ils devraient rendre des comptes.

La Cour pénale internationale (CPI), de son côté, est, d’ores et déjà, en état d’alerte et son procureur devrait, rapidement, inculper les responsables des massacres qui s’y déroulent. La région d’el-Fasher n’a rien à envier à Sodome et Gomorrhe. Les images qui sortent de là décrivent l’horreur indescriptible que vivent les femmes et les enfants notamment.