Des responsables de Philip Morris International, groupe qui possède les marques Marlboro et Chesterfield, plaident pour un bannissement des cigarettes d’ici dix ans dans certains pays.
« Nous pouvons entrevoir un monde sans cigarettes. Et le plus tôt possible sera la meilleure chose pour tout le monde ». Cette phrase n’a pas été prononcée par une autorité sanitaire mais par Jacek Olczak (notre photo), le directeur général de Philip Morris International, dans un entretien au quotidien britannique The Daily Telegraph.
André Calantzopoulos, le PDG de Philip Morris, a salué, quant à lui, l’approche « progressive » du Royaume-Uni en matière de vapotage et de produits conçus pour sevrer les gens du tabagisme. Il a déclaré qu’une interdiction « pourrait être une solution ». « Ce n’est pas différent de ce qui [est fait] avec les énergies alternatives ou avec les voitures électriques », a-t-il ajouté.
Le directeur général de ce groupe qui possède les marques Marlboro, L & M ou encore Chesterfield, avance qu’avec « la bonne réglementation et les bonnes informations, cela peut arriver dans dix ans dans certains pays. Et vous pouvez résoudre le problème une fois pour toutes ».
L’entreprise cherche, désormais, à se placer sur le marché des alternatives à la cigarette comme le tabac chauffé et les vapoteuses.
Mais, selon Ian Walker, directeur exécutif de l’association britannique, Cancer Research, les géants du tabac se positionnent « comme faisant partie de la solution pour un monde sans fumée, tout en continuant à vendre et à promouvoir de manière agressive les cigarettes mortelles à l’échelle mondiale ».
« Cette industrie a une longue histoire de subversion des politiques de lutte antitabac pour son propre intérêt financier, à la fois, au Royaume-Uni et dans le reste du monde », explique-t-il.