Dans un communiqué datant du 9 décembre 2022, Savannah Energy, une entreprise britannique spécialisée dans le domaine de l’énergie en Afrique, annonçait avoir acquis la totalité des actifs pétroliers du groupe ExxonMobil au Tchad et au Cameroun, pour un montant de 407 millions de dollars, confirmant ainsi la volonté du cédant de se retirer progressivement du continent africain.
L’accord, qui porterait sur la cession de 40% des parts du projet Doba Oil, et de 40% de participation indirecte sur les droits de transit des hydrocarbures via le pipeline Tchad-Cameroun, a été dénoncé quelques jours plus tard par le gouvernement de Mahamat Idriss Déby pour des raisons de non-conformité.
En effet, selon le ministère tchadien des hydrocarbures, cette transaction s’est conclue sur la base de termes substantiellement différents de ceux qui lui avaient été présentés il y a de cela un an, lors de la signature de la convention de cession d’actifs entre Savannah et ExxonMobil, cette dernière cherchant à obtenir son approbation.
Ces allégations ont été, par la suite, démenties par Andrew Knott (notre photo), le gérant de la société britannique, qui estime que toutes les dispositions légales ont été suivies à la lettre. L’affaire est, désormais, au parquet.
Andrew Knott ambitionne de booster considérablement la production pétrolière au Tchad, ce qui permettrait, non seulement, d’accroître les recettes fiscales de l’Etat, mais également, de financer plusieurs projets de développement, tel que faciliter l’accès à l’énergie, dans le cadre de l’initiative « Projects That Matter ».
Paul Patrick Tédga
MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)