Le contingent tchadien annoncé n’est pas le premier à être réceptionné par les formateurs marocains. Un groupe de 50 jeunes imams français a été formé, au Maroc, en 2015. Il en est, aussi, de 500 imams maliens, grâce à un soutien financier marocain. C’est au tour des Tchadiens d’y aller pour suivre l’enseignement de l’islam sous l’autorité du prince des croyants, qui n’est autre que Sa Majesté le roi Mohammed VI lui-même.
200 imams tchadiens, suivront, donc, bientôt, pendant de courtes périodes de 3 à 4 mois, selon un programme spécial établi par « l’Institut Mohammed VI de la formation des imams, morchidines et morchidates » (notre photo montrant son inauguration, le 27 mars 2015, par le roi), des enseignements doctrinaux et religieux qui ne les éloigneront pas de l’islam tolérant, qui est pratiqué au Tchad, au Cameroun, et dans toute la sous-région. C’est ce que déclare le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq.
Les relations religieuses entre les deux pays ont permis la modernisation de la convention, mardi, 9 février, qui les lie depuis la fin des années 70. Celles-ci sont au beau fixe. Témoin : la construction récente d’un complexe culturel et d’une grande mosquée, à N’Djamena, par le roi Mohammed VI. Cette convention est, d’ailleurs, élargie au reste de l’Afrique comme en témoigne l’adhésion à la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains.
En mars 2015, Mohammed VI avait inauguré, à Rabat, l’Institut Mohammed VI de formation des imams, pour accueillir des imams marocains et étrangers. Doté d’une capacité de 1.000 places, cet établissement a mobilisé un investissement de près de 21,5 millions d’euros (230 millions DH).