TCHAD : Qui a tué le maréchal Idriss Déby Itno (début d’un procès collectif de 454 rebelles) ?

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Le procès collectif de 454 rebelles présumés (pas moins) au Tchad, tous accusés notamment de l’«assassinat» de l’ancien président, Idriss Déby Itno, tué au front en 2021 lors de leur offensive, s’est ouvert, lundi, 13 février, à huis clos, dans une prison, selon le procureur général et des avocats.

L’audience de la Cour criminelle de la Cour d’Appel de N’Djamena, à huis clos dans l’enceinte de la prison de Klessoum, à une vingtaine de km au Sud-Est de la capitale, a été ajournée à, mercredi, 15 février, aussitôt, après la lecture de l’acte d’accusation, ont précisé ces sources (sur notre photo, le maréchal lève la main de son fils comme pour dire aux Tchadiens qu’après moi c’est lui).

Au printemps 2021, le plus puissant alors des groupes rebelles, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), avait lancé, à partir de ses bases arrières en Libye, une offensive en direction de la capitale N’Djamena. Le 20 avril, l’armée annonçait que le maréchal, Idriss Déby Itno du Tchad, qui dirigeait son pays depuis plus de 30 ans d’une main de fer, avait été tué au front par les rebelles et nommait un de ses fils, le jeune général, Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République pour une période de transition, à la tête d’une junte militaire de 15 généraux.

Venu pour faire cette courte transition de 18 mois renouvelable une fois, ce jeune général a déjoué les pronostics en décidant de se présenter à l’élection présidentielle pour succéder à son père comme président, démocratiquement, élu. Alors que les Français sont prêts à accepter cette volte-face, les Américains et l’Union africaine dont la Commission est présidée par le Tchadien, Moussa Faki Mahamat, ne l’entendent pas de cette oreille.

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