Après avoir co-présidé, à Bruxelles, avec la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Jutta Urpilainen, la réunion sur la préparation du futur accord entre l’Union européenne et les pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (UE-ACP), les 13 et 14 février, le ministre togolais des Affaires étrangères, le professeur, Robert Dussey, s’est retrouvé, le 15 février, à Munich, en bonne compagnie, avec son homologue russe, Serguei Lavrov. Le PND (Programme national de développement), lancé par Faure Gnassingbé, en mars 2019, à Lomé, intéresse les Russes au premier chef dont le retour en force est signalé en Afrique. Pour signer leur intérêt pour le Togo, les deux ministres envisagent la tenue d’un Forum économique au cours de cette année.
Le Togo est en pleine campagne présidentielle dont le premier tour se tiendra, samedi, 22 février. Cette échéance donne la possibilité aux candidats de parler du Togo qu’ils pourraient mettre en place, s’ils étaient choisis par les électeurs. Parlant de la diplomatie, la plupart de ces candidats pensent que celle du candidat Faure Gnassingbé, va dans tous les sens et disent devoir la recentrer sur sa partie utile, s’ils accédaient au pouvoir. Cette « partie utile », disent-ils, c’est la CEDEAO, l’Union africaine, la Francophonie, l’Union européenne et les Nations-Unies. En somme du classique.
C’est une absence totale d’ambition de ces candidats qui ne reconnaissent pas en leur président, la capacité d’avoir permis au Togo d’avoir une diplomatie économique de très loin la plus dynamique et la plus percutante d’Afrique. C’est pour cette raison que c’est la diplomatie de Faure Gnassingbé qui gère le futur Accord de l’UE avec les ACP, et ce pour le compte des 79 pays des ACP. En effet, le professeur Dussey est le négociateur en chef pour le compte des pays ACP, qui parlera en leur nom jusqu’à la signature du nouvel accord, fin décembre 2020. C’est, aussi, pour cette raison que c’est la diplomatie de Faure Gnassingbé qui, sous l’égide de l’Union africaine, avait tenu un Sommet, à Lomé, en 2016, sur l’économie bleue afin de dégager tous les avantages qu’on peut tirer de l’exploitation de la mer et des océans. Le Togo coordonne le suivi de ce Sommet avec l’Union africaine. C’est encore pour cette raison que c’est à Lomé que la CEDEAO (présidée alors par Faure Gnassingbé) et la CEEAC présidée par Ali Bongo Ondimba, ont organisé un Sommet, en juillet 2018, sur le terrorisme et l’extrémisme violent dont la particularité est de détruire les économies et d’effrayer l’investissement, etc. Bref, il y a d’autres dizaines d’exemples qui montrent l’efficacité de la diplomatie togolaise sur le plan international. Il faut ajouter que les initiatives togolaises sont saluées par les organisations internationales à commencer par les Nations-Unies, l’Union européenne, la Francophonie, et bien entendu, l’Union africaine qui, lors du 33e Sommet tenu, à Addis Abeba, il y a quelques jours, a, totalement, salué et adopté l’idée d’une « Décennie des racines et des diasporas africaines ».
Cette initiative de la diplomatie togolaise (que tout le monde attend déjà au sein de la diaspora mondiale) fera l’objet d’un Sommet courant 2020 à Lomé.
Qu’on ne s’étonne, donc, pas de la rencontre entre Serguei Lavrov et le professeur, Robert Dussey. Le ministre russe a, au nom de son gouvernement, félicité le gouvernement togolais pour les différentes réformes qu’il ne cesse d’engager et a salué les performances du Togo mises en exergue par le rapport 2020 du ” Doing Business ” qui classe le Togo en position de premier pays réformateur en Afrique et troisième au plan mondial en matière de réforme économique. Les deux ministres ayant de la suite dans les idées, ils vont, rapidement, promouvoir l’organisation d’un Forum économique auquel prendront part leurs opérateurs économiques. PND oblige !
D’autre part, le ministre, Robert Dussey, a apprécié la nouvelle dynamique qui caractérise les relations entre l’Afrique et la Russie, marquée par la tenue du Sommet Russie-Afrique de Sotchi le 23 octobre 2019.