AFRIQUE DU SUD : Jacob Zuma s’accroche à sa jouissance et refuse de démissionner

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Un chef d’Etat piètre, Jacob Zuma ! Indigne de diriger le pays de Nelson Mandela. En dehors des pas de danse (notre photo qui montre qu’il est un grand ambianceur) qu’il sait esquisser pour animer les militants de l’ANC, il est l’exemple de chef d’Etat que l’Afrique du Sud ne devra plus désigner, à l’avenir, si elle ne veut pas perdre son rang, dans le monde. Des scandales en séries qui ont poussé la très respectée Cour constitutionnelle d’étudier de très près son dossier. Et de lui donner tort sur toute la ligne. Si Zuma dirigeait un pays émergent, autre que l’Afrique du Sud, il aurait, déjà, été démissionné. Y compris la Chine qui sait fermer les yeux, quand il s’agit des problèmes des autres, mais reste très sévère et, particulièrement, rigoureuse quand il s’agit de sanctionner les dérives de ses propres dirigeants. Mais Jacob Zuma qui est né avant la honte, voudrait s’en tirer à bon compte, malgré ses multiples frasques. Il dit qu’on est en Afrique…

On comprend qu’il ait écarté, mercredi, 27 avril, l’idée d’une démission anticipée à l’occasion du 22e anniversaire des premières élections multiraciales du pays alors qu’au même moment, des milliers de personnes manifestaient dans les principales villes du pays pour réclamer son départ.

« Si vous êtes élu et que les gens ne veulent plus de vous, il faut être humble et l’accepter. Mais le changement doit arriver dans le respect de nos institutions démocratiques », a-t-il lancé, devant des milliers de supporters rassemblés dans le stade de Giyeni, dans le Limpopo (Nord).

« Nous avons travaillé dur pour construire ce pays. Il ne peut pas être détruit par des anarchistes », a insisté Zuma, faisant référence aux menaces de recours à la violence lancées ce week end par Julius Malema, l’un de ses opposants les plus farouches. Malema a juré de le pousser à la démission.

Le leader du parti radical d’opposition des Combattants pour la liberté économique a, aussi, affirmé dimanche, dans une interview à Al-Jazeera, qu’il allait « bientôt perdre patience » et « faire partir ce gouvernement à la pointe du fusil ». Ni plus ni moins.

Jacob Zuma, au coeur de plusieurs scandales, reste sous très forte pression à trois ans de la fin de son second mandat. Les premiers à ne plus vouloir de lui, sont les vétérans de l’ANC, pour la plupart, compagnons de Nelson Mandela. Ils disent ne plus vouloir de cet individu.

A Johannesburg, au Cap et à Durban, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à l’appel d’organisations de la société civile pour réclamer sa démission.

Fin mars, la justice avait jugé que le président Zuma n’avait pas respecté la Constitution en refusant de rembourser une partie des 20 millions d’euros (13 milliards de F CFA) d’argent public utilisés pour rénover sa résidence privée, à Nkandla.

Les élections municipales qui doivent se tenir le 3 août feront figure de test pour lui.

Si son parti, l’ANC, perd une ou plusieurs grandes métropoles, comme cela semble être le cas, la question de la suite de son mandat pourrait, alors, se poser. Car l’ANC ne peut supporter de ne plus être le parti (de masse) en Afrique du Sud. Il en prend pourtant la direction. A cause de Zuma.

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