AFRIQUE DU SUD : Les grossesses scolaires plombent la politique éducative du gouvernement

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Cela représente un défi, non seulement, pour le secteur de l’éducation fondamentale, mais aussi, pour le développement national, a déclaré Angie Motshekga, à l’issue d’une réunion du Conseil des responsables d’éducation (CEM), à Pretoria.

Les grossesses chez les jeunes filles adolescentes peuvent affecter, négativement, la capacité du pays à assurer à ces jeunes filles une éducation complète, qui constitue, du reste, l’objectif 4 des Objectifs de développement durable définis par les Nations-Unies, a expliqué la ministre.

« La grossesse des adolescentes impacte la vie de milliers de jeunes personnes, limitant souvent leur croissance personnelle, leur recherche d’une carrière épanouissante et la poursuite de leurs ambitions, avec un impact incalculable sur les systèmes socio-économiques d’Afrique du Sud », a-t-elle dit.

Que disent les chiffres ? On estime que 15.740 jeunes filles tombent enceinte au cours de chaque année scolaire, dont certaines …dès l’école primaire. Plus grave, le département de la Santé estime que ce nombre pourrait, encore, augmenter. Autrement dit, le mal est, vraiment, là. Bien implanté.

Dans la municipalité pauvre de Ratlou, par exemple, dans la province du Nord-Ouest, environ, 3.000 grossesses de jeunes filles mineures ont été enregistrées, rien que depuis le début de cette année, dont une jeune fille de 11 ans qui a, déjà, eu un enfant.

Ces jeunes filles seraient selon certaines informations mises enceintes par des hommes plus âgés.

Dans un grand nombre de cas, les jeunes filles qui tombent enceintes pendant leur scolarité abandonnent l’école durant leur scolarité, ou y retournent, rarement, après, mettant fin, définitivement, à toute perspective d’une carrière correcte pour elles, selon Angie Motshekga.

Pour réduire ce taux élevé de grossesse des élèves, le département de l’Education fondamentale (DBE) a développé une politique nationale de prévention et de gestion des grossesses des élèves.
Cette politique a pour but de veiller à rendre accessibles des informations sur la prévention, sur l’interruption volontaire de grossesse, ainsi que, des services d’aide, de conseil et de soutien, des cadres pour réduire l’impact, et des directives pour la gestion systémique et la mise en œuvre.

En particulier, elle engage le système d’éducation fondamentale et d’autres acteurs à fournir une éducation sexuelle complète essentielle pour assurer une santé sexuelle et reproductive optimale.
Le DBE doit s’assurer que les adolescentes soient informées et sachent à quoi faire face en termes d’activité sexuelle, les conseiller et aider pour accéder aux formes de contraception appropriées, a déclaré Angie Motshekga.

Pour les élèves qui tombent tout de même enceintes, « nous ne voulons pas qu’elles soient expulsées de l’école ou privées du droit à l’éducation », a-t-elle ajouté.

Il faut dire, sans avoir peur, qu’avec le contre-exemple que constitue le président, Jacob Zuma (sur notre photo lors de son mariage traditionnel zulu, le 5 janvier 2007, en Afrique du Sud, en train de se faire coiffer par sa future épouse), avec ses trois épouses (toutes premières dames) et ses cinq maîtresses officielles, sans compter sa marmaille de maîtresses qu’il compte dans des administrations publiques et privées du pays, l’Afrique du Sud est loin de sortir une politique crédible qui soit soutenue par ses élites dirigeantes.

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