ANGOLA : Zenu, le fils de José Eduardo dos Santos a entamé une grève de la faim depuis sa prison

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Les choses se compliquent pour les magistrats qui ont décidé d’incarcérer Jose Filomeno dos Santos pour détournements de fonds publics. Prisonnier pas comme les autres, ce fils de l’ancien président, José Eduardo dos Santos, incarcéré, lundi, 24 septembre, dans une prison de Luanda dans une affaire de détournement de fonds, a entamé une grève de la faim. Pour mettre la pression sur les juges, selon certaines sources.

« Il refuse de s’alimenter depuis mardi. Sa famille lui apporte de la nourriture mais il ne la mange pas », rapporte une source, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.

Ancien patron du fonds souverain angolais, Jose Filomeno dos Santos (notre photo), 40 ans, a été placé en détention provisoire dans la prison Sao Paulo sur ordre du parquet général du pays.

Zénu a été inculpé, en mars dernier, de « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle » pour avoir mis au point une gigantesque fraude qui aurait pu lui permettre de détourner, avec plusieurs complices, jusqu’à 1,5 milliard de dollars.

Il est le premier membre de la famille de l’ex-président, Ingénieur, José Eduardo dos Santos, à être incarcéré depuis l’arrivée au pouvoir, il y a un an, de son successeur, Joao Lourenço.

Ancien cacique du régime, Joao Lourenço a limogé la plupart des proches de son prédécesseur de la tête des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sécuritaire du pays, au nom de la lutte contre la corruption.

Le fils dos Santos a été remercié, en janvier dernier, tout comme sa demi-soeur, Isabel, écartée de la direction de la compagnie nationale pétrolière, la Sonangol.

Toujours députée du parti au pouvoir, la demi-soeur de Jose Filomeno, « Tchizé » dos Santos, a volé, jeudi, à son secours : « Il n’y a aucune preuve des crimes dont il est accusé », a-t-elle lancé dans un message à l’intention de la presse publié sur les réseaux sociaux. « J’espère que sa vie n’est pas en danger », a ajouté l’élue, s’inquiétant de rumeurs sur son état de santé.

Le ministre de la Justice, Francisco Queiros, a défendu, jeudi, 27 septembre, les arrestations récentes de plusieurs hauts dignitaires de l’ancien régime, qu’il a qualifiées de « normales ». « Il y a une volonté de toutes les institutions angolaises de lutter contre la corruption (et de) changer les comportements », a-t-il estimé.

Depuis lundi soir, des dizaines de curieux défilent devant la prison Sao Paulo en quête d’une confirmation de la présence en ce lieu du fils de leur ancien président. Pourtant, il est bien incarcéré à l’intérieur de cette prison.

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