ARGENTINE : Qui est Javier Milei le nouveau chef de l’Etat ? (Adieu les BRICS)

Date

Javier Milei a obtenu près de 56% face à son rival péroniste (socialiste), Sergio Massa. Ministre de l’Economie du président en place qui, à l’instar du socialiste, François Hollande, avait renoncé à se représenter à cause de son bilan catastrophique, il a plutôt tantôt de défendre la candidature de son poulain, mais avec une inflation au-delà de 140%, la tâche était ardue. L’anarcho-libéral en a profité pour gagner sans réellement mouiller la chemise.

Les appels à dire « Non à Milei » et à « l’essstrême drouate » s’étaient multipliés, avant dimanche, 19 novembre, date de la tenue de l’élection, émanant du monde de la politique, du journalisme, de l’art, du football ou des victimes de la dictature (1976-1983). Bref, de partout. Mais, rien n’a pu arrêter l’ouragan Milei. Il a tout emporté sur son passage. Maintenant, il faudra construire, mieux, reconstruire.

Traité de Trump de la pampa, de libertaire, de populiste, de climato-sceptique, il a dû faire face à une lettre ouverte signée par 170 économistes argentins pour alerter sur les dangers de son programme économique dit « ultralibéral ».

Il a proposé d’éliminer la Banque centrale argentine en remplaçant le peso argentin par le dollar américain, un processus communément appelé « dollarisation ». D’autres pays régionaux tels que l’Equateur, le Panama et le Salvador, ont mis en œuvre, avec succès, la dollarisation pour contrôler l’inflation.

Il a promis d’user de la tronçonneuse pour réduire les dépenses publiques. Anticommuniste primaire, une idéologie qui a séduit beaucoup de Latino-Américains – souvenons-nous de la fameuse théologie de la libération -, qu’il dénonce comme un « système meurtrier », il est favorable au libéralisme …ultra. Cela dit, il a rejeté les accords de libre-échange avec les pays communistes, notamment, la Chine. Sur le plan diplomatique, il défend le droit d’Israël à l’autodéfense et condamne le terrorisme islamique, et particulièrement, les attaques du Hamas le 7 octobre qu’il qualifie d’inhumaines.

Comme Trump, Javier Milei propose de légaliser le port d’arme afin que les honnêtes gens puissent être armés, pour se défendre, et pas seulement, les délinquants. Il reviendra sur la légalisation de l’avortement, légalisé en 2021, et réduira l’Etat et les services publics à leur strict minimum. Il propose, également, d’éliminer dix des 18 agences du gouvernement fédéral argentin (ministères). Une expérience que les experts économistes de droite comme de gauche suivront à la trace ces prochains mois et années.

A l’international, il ne validera pas l’entrée de l’Argentine dans les BRICS comme le voulait son prédécesseur. Pour lui, les BRICS sont un nid de communistes…

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier