BAC CUVEE 2000 : DES RESULTATS TOUJOURS DECEVANTS.

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Le Bac continue toujours de faire peu d’heureux en Afrique. Sur ce plan, les années se suivent et se rassemblent.

Au Sénégal, par exemple, moins de 39% des candidats à l’examen du baccalauréat ont passé cette année avec succès cet examen qui ouvre les portes de l’enseignement supérieur aux lycéens sénégalais. Jugeant médiocres ces résultats, les observateurs déplorent surtout la « baisse continue » du niveau des élèves pour les justifier. Proviseur d’un lycée du sud du pays, Nouah Cissé a mis ces mauvais résultats sur le compte « d’une mauvaise maîtrise de la langue française qui rend difficile, pour les candidats, la compréhension des énoncés des exercices » qui leur sont soumis. Il faut dire que malgré les apparences diplomatiques très favorables, la francophonie se voit largement distancer au Sénégal par l’arabophonie. Au point que l’école en français constitue un réel problème pour les enfants issus des milieux défavorisés. Mais ce n’est pas tout. Nouah Cissé a également déploré le laisser-aller dans l’enseignement du français, notamment, le manque de rigueur quant au respect des règles d’orthographe et de grammaire, estimant qu’élèves et professeurs sont « responsables » de cette situation. En Côte d’Ivoire, ce sont 35% d’admis au baccalauréat qu’on a enregistrés lors de la première session 2000. Un taux de succès qui est conforme, pense-t-on, à ce qu’on observe depuis deux à trois ans. Mais contrairement aux autres années, il n’y a pas eu de protestations. Sans doute, les élèves et parents ont-ils la tête ailleurs. Au Mali, les résultats du baccalauréat, session de juillet 2000, ont été catastrophiques. Sur 20.432 candidats, 5.040 ont été admis, soit 26,62%. Le séisme a été plus violent dans les séries scientifiques où le taux de réussite est de 16,43%. De meilleurs résultats auraient pu être obtenus si les élèves avaient fait preuve d’assiduité, selon Oumarou Boubeye Maïga, directeur national de l’Enseignement secondaire général. On note par ailleurs que l’année scolaire 1999-2000 a été perturbée par de nombreuses grèves de revendications menées par l’Aeem (Association des élèves et étudiants du Mali). Idrissa Fofana

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