Le président de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, a pris son temps, tout son temps, avant de nommer le colonel, Gervais Remen Ouédraogo, chef d’état major particulier. Il avait raison de ne pas se presser, son ancien chef d’état major particulier, le colonel-major, Boureima Kéré, ayant trempé, jusqu’au cou, dans le coup d’état du général, Gilbert Diendéré. Limogé le 25 septembre 2015, le colonel Kéré est, actuellement, en prison.
Le Colonel Remen Ouédraogo est, lui aussi, un militaire expérimenté. Issu de l’armée de terre, il a, dans un passé récent, conduit le Bataillon Laafi 6 pour une mission de maintien de la paix au Darfour. Jusqu’à sa nomination, à la présidence de la République, il assurait les fonctions de directeur des opérations à l’état major des armées. Il est un militaire de terrain, tel qu’on les aime au sein de la société civile du Burkina Faso où on suit, au jour le jour, le déroulement des événements au Congo-Brazzaville. Parfois, avec un brin d’inquiétude.
Principal collaborateur militaire du chef de l’Etat, le colonel, Gervais Remen Ouédraogo va l’assister et le conseiller dans son rôle de « Chef suprême des armées », tout en servant d’interface avec ses autres frères d’armes. Un poste stratégique qu’on ne confie pas au premier venu, d’autant plus que Michel Kafando, en personne, assume, également, les fonctions de ministre de la Défense.