BURUNDI : Plusieurs assassinats depuis hier liés au 3e mandat de Nkurunziza

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Au moins trois personnes ont été tuées et une quinzaine, blessées, depuis lundi, 26 octobre, dans plusieurs affrontements entre les forces de l’ordre et des insurgés, à Bujumbura.
Lundi après-midi, un soldat a tué « un fou » qui s’attaquait à lui avec une « épée » dans le quartier contestataire de Cibitoke, dans le Nord-Ouest de la capitale burundaise, a annoncé dans un tweet le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.

Puis, le groupe de policiers et de soldats, qui se trouvaient, sur place, a été attaqué à la grenade et au fusil d’assaut par « une bande de criminels », selon la même source.
Un civil a été tué, et sept policiers, deux soldats et trois civils, blessés, au cours de cette attaque, a précisé Pierre Nkurikiye.

Dans la soirée, un policier a été blessé dans une nouvelle attaque dirigée contre une position de police située près du Centre de jeunesse du quartier de Kamenge, à la lisière de Cibitoke.
« Cette attaque était très violente. On a entendu pendant près d’une heure des explosions de grenades et de roquettes, le bruit d’armes à travers une grande partie de la ville », a expliqué un responsable administratif sous couvert d’anonymat.

Le cadavre d’un civil tué par balles a été retrouvé sur place, mardi matin, selon plusieurs témoins.

Au total, ce sont quelque 25 grenades, qui ont été lancées contre les forces de l’ordre dans le quartier de Cibitoke, selon le porte-parole de la police, qui a confirmé le bilan de trois morts et d’une quinzaine de blessés.

Ce bilan est contesté par des sources proches des insurgés, qui revendiquent une vingtaine de policiers tués dans plusieurs incidents distincts à Cibitoke, alors qu’un officier de police a reconnu sous couvert d’anonymat « plusieurs tués dans nos rangs », sans donner plus de précisions.

Depuis deux mois, les positions de police sont, régulièrement, attaquées par des « bandes de criminels », le terme officiel désignant une rébellion naissante issue de la contestation du troisième mandat du président, Pierre Nkurunziza.

Les insurgés entendent pousser Nkurunziza derrière ses derniers retranchements jusqu’à ce qu’il accepte de négocier et quitter le pouvoir qu’il a usurpé en arrachant, de force, ce troisième mandat.

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