COTE D’IVOIRE : KKK bientôt ministre ?

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Le candidat, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », l’un des adversaires les plus farouches d’Alassane Ouattara à avoir fait beaucoup de bruit pendant la campagne présidentielle, n’a pas attendu que la CEI (Commission électorale indépendante) donne les résultats provisoires, pour féliciter, assez grossièrement, le président sortant pour sa victoire. Homme politique qui a montré dans le passé qu’il n’avait pas froid aux yeux, il fait preuve d’un opportunisme qui déconcerte jusque dans son camp de partisans.

« Au regard des résultats que nous avons en notre possession, il semble évident que le candidat Alassane Ouattara soit en train d’obtenir la majorité des suffrages nécessaires pour être réélu président de la République pour les cinq ans à venir. Je lui adresse mes félicitations et souhaite que cet autre mandat soit pour lui une opportunité de réunir les Ivoiriens et leur offrir le bonheur », a-t-il déclaré, lundi, 26 octobre, tard dans la nuit. Les résultats partiels de 108 départements donnaient, à cet instant, une large avance du président sortant. Très loin derrière lui, arrivait le candidat FPI, Pascal Affi N’Guessan.

On espère que le président, Alassane Ouattara, qui devrait, logiquement, se succéder à lui-même, pensera à lui, au moment de composer son équipe gouvernementale. Auparavant, KKB devra aller demander pardon à celui qui parraine la candidature du probable vainqueur : Henri Konan Bédié.

La Commission électorale indépendante (CEI) était en réunion, le mardi, 27 octobre, avec tous les commissaires centraux pour « valider, consolider et proclamer » les résultats provisoires.

Ancien président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, principal allié de M. Ouattara), KKB faisait partie des « irréductibles », cadres du PDCI qui se sont opposés à l’appel du président du parti, Henri Konan Bédié, en faveur d’une candidature unique d’Alassane Ouattara pour le compte du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).

Deux autres « irréductibles », l’ex-ministre des Affaires étrangères, Essy Amara, et l’ex-premier ministre et ancien gouverneur de la BCEAO, Charles Konan Banny, se sont retirés du processus électoral en pleine campagne électorale.

On se demande pourquoi ils cassaient les pieds au président de leur parti. Tout ce bruit pour démissionner en cours de route ?

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