Une religieuse catholique de nationalité franco-espagnole, âgée de 77 ans, a été retrouvée décapitée dans un village où elle enseignait la couture à des jeunes filles dans l’Ouest du Centrafrique. Un acte d’une lâcheté inqualifiable que le Saint-Père, François, a qualifié de « barbare », ce mercredi, 22 mai, à Rome. Les responsables de ce forfait n’osent même pas se dévoiler. Même pas honte !
Assassinée dans le village de Nola, près de Berbérati, dans l’Ouest de la Centrafrique, Sœur Inès Nieves Sancho (notre photo) était membre de la communauté des Filles de Jésus basée à Massac-Séran, à côté de Lavaur (Tarn). Les motifs de cet assassinat ne sont pas connus.
Selon le diocèse d’Albi, c’est le gardien qui a découvert, dans la nuit de dimanche à lundi, 20 mai, que la religieuse avait disparu. « Il a donné l’alerte, précise le diocèse d’Albi. Les religieuses et les villageois ont aussitôt entrepris les recherches. Sœur Inès a été finalement retrouvée, décapitée, de l’autre côté du fleuve au bord de la forêt. Le motif de cet assassinat est pour l’heure inconnu. » Mais, selon toute vraisemblance, il s’agit d’une oeuvre de véritables crapules qui sont véritablement à plaindre. Car, que pouvait leur offrir Soeur Inès Nieves Sancho ? Sa jeunesse ? Soeur Inès avait 77 ans et aspirait à une retraite définitive après tant d’années de sacerdoce. Sa richesse ? Elle était plutôt spirituelle et pas du tout matérielle. De la publicité pour leur acte abominable ? Peut-être mais encore faudrait-il qu’ils osent revendiquer ce barbare forfait, ce qu’ils ont peur, pour le moment, de faire. Craindraient-ils des représailles ? Peut-être car au moment où les rébellions, après la signature des Accords de Khartoum, commencent à ranger leurs armes, ces tueurs, eux, vont à contre-sens de la marche.
Le pape François a évoqué, mercredi, 22 mai, sur la place Saint-Pierre, un assassinat « barbare ». Il a appelé la foule à prier en silence pour sœur Inès, qui était originaire de Burgos, en Espagne. Depuis 23 ans, elle était en mission en Centrafrique, près de la ville de Berbérati, à l’Ouest du pays, où elle vivait avec une autre soeur de la communauté tarnaise, Sœur Bénédicte, et des sœurs centrafricaines. Le gouvernement devrait ouvrir l’oeil et mieux protéger les autres soeurs car jamais un sans deux.