Avec l’offensive de Noël et du Nouvel An menée par des milices, qui ont pris le contrôle de plusieurs villes du pays, décidé de se coaliser et de marcher vers la capitale, le conflit centrafricain a pris un tournant.
Jamais les milices n’ont paru plus déterminées dans leur volonté de déstabiliser le pouvoir en place, soutenues par des politiques comme l’ancien président, François Bozizé, en embuscade, espérant tirer avantage de la situation.
Afin de contrer l’avancée des milices, le président nouvellement réélu fait appel à des para-militaires et à des soldats russes et accepte le soutien des militaires rwandais alors que c’est à la seule MINUSCA qu’il revient de rétablir la paix en Centrafrique.
Des milices pro-Touadera, » Les requins « , qui avaient été officiellement dissoutes en juillet 2020, effectuent des patrouilles de nuit dans la capitale centrafricaine pour faire respecter le cessez-le-feu.
Le présence de ces miliciens, lourdement armés, circulant visages cagoulés dans des véhicules non immatriculés dans les rues de Bangui alimente les rumeurs les plus folles et l’idée d’une capitale assiégée.
Il est urgent que les Nations-Unies, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), et l’Union européenne, se réunissent pour arrêter des mesures sur la conduite à tenir face à la nouvelle stratégie poursuivie par les milices et éviter au gouvernement centrafricain de prendre des décisions ajoutant du chaos au chaos (sur notre photo les présidents centrafricain et camerounais échangent. On se dit que Faustin Archange Touadéra se faisait conseiller par son aîné de Mvomeka, il ferait beaucoup moins d’erreurs).
La peur est toujours mauvaise conseillère…