PRESIDENTIELLE AU CONGO-BRAZZAVILLE : On ne veut plus de Sassou (Loin de là)

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Le dictateur 5 étoiles (entendez Denis Sassou-Nguesso himself) s’apprête à se ré-présenter à la présidentielle du 21 mars 2021. Cela n’est pas une surprise car tout le monde sait qu’il souhaite mourir au pouvoir pour éviter les procès de toutes sortes qui l’attendent. La nouveauté, aujourd’hui, c’est que les populations disent, de plus en plus, haut et fort, qu’ils ne veulent plus de lui. Elles n’ont même plus peur de manifester leur mécontentement en publiant des banderoles qui en disent long sur la gestion opaque et calamiteuse de « Papa Sassou », notamment, des 14.000 milliards de F CFA qu’il disait être le début de la constitution du Fonds pour les générations futures. Aaah l’ancien marxiste devenu capitaliste !

77 ans dont un cumul de 36 années à la tête du Congo, tel est le bilan de « l’homme de paix » comme il se définit lui-même : la vérité est qu’il a fait couler le sang (au grand bas mot) de 40.000 Congolais : coups d’état successifs, guerre (s) du Pool, volonté mystique de changer la constitution en 2015, etc. Le dictateur 5 étoiles reste un (véritable) drame pour le peuple congolais.

Il a dépassé les militaires. Il a dépassé les gendarmes. Il a dépassé les policiers. Il a rendu à néant l’opposition. Il a même dépassé les religieux (surtout l’église catholique qui est entièrement dans sa poche). Mais, il ne dépassera pas Dieu. Dieu le Tout Puissant est plus fort que lui.

Samedi, 23 janvier, à Kibangou (Sud), il a annoncé qu’il sera candidat à sa propre succession lors de la présidentielle du 21 mars. Après avoir (grâce aux lobbys), pratiquement, neutralisé Macron, il pourra, pense-t-il, proclamer sa victoire dès le premier tour, à 2 h du matin, après avoir pris le soin de placer les chars et les véhicules blindés dans tous les carrefours de Brazzaville. Il a tort de croire ainsi.

Sassou a, certes, affaibli la résilience de l’opposition. Il a toujours eu le dernier mot en s’imposant au peuple congolais. Il a humilié les dignes fils de ce pays dont deux restent en prison avec pour seul sujet de récrimination, le fait de l’avoir battu à la présidentielle de 2016 et refusé de reconnaître que c’est lui Sassou qui avait gagné cette élection. Ces deux dignes fils s’appellent A. Okombi Salissa et J.M.M. Mokoko.

Le général Sassou a jusque-là gagné toutes les batailles au Congo. Mais il ne gagnera pas la guerre qu’il a déclenchée contre les Congolais. Dieu qui a créé le ciel et la terre aura le dernier mot.

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