Que les Congolais et les amis du Congo ne soient pas étonnés, si demain, le Trésor public se trouvait dans l’incapacité de payer les salaires et d’autres factures courantes. Déjà, beaucoup de retraités et de fonctionnaires qui viennent de prendre leur retraite, ne perçoivent pas leur dû. On parle d’une dette sociale de plus de 300 milliards de F CFA que le nouveau ministre a trouvée sur sa table. Du coup, il aurait confié à ses proches d’avoir hérité d’un ministère empoisonné.
Avec Ondongo ou sans Ondongo aux Finances, le Congo ne cesse d’emprunter à cause de son incapacité (notoire) à faire face aux charges de fonctionnement de l’Etat. La dette intérieure et extérieure n’est plus remboursée depuis l’année dernière. Pour y faire face, le dictateur (qui voulait réaliser son hold up électoral sans grèves ni manifestations) a procédé à sa manœuvre favorite : il a gagé le pétrole jusqu’à l’an …2020. Mais, il s’est vite rendu compte que c’était loin d’être suffisant, le cours du baril étant, particulièrement, bas. Il lui fallait, encore, beaucoup d’argent. C’est ainsi qu’il a, alors, emprunté 1 milliard de dollars (500 milliards de F CFA) auprès de plusieurs banques. Le pétrole ayant, déjà, été gagé, par ailleurs, pour jusqu’à l’an 2020, il a dû trouver, cette fois, pour garantir cet emprunt, …les droits de douane du Congo qu’il a gagés, pour les dix prochaines années. Ce n’est plus une folie. C’est plus qu’une folie en attendant que Larousse trouve un autre qualificatif plus fort.
Conclusion : le Congo risque de faire, bientôt, face à une véritable catastrophe financière et budgétaire.
Pendant ce temps, le dictateur continue de maintenir son blocus sur le département du Pool. Mgr Portella, qui est l’évêque de ce département, a appelé au secours, mais Sassou a étouffé son appel. Il est urgent qu’un accès complet (qu’avaient demandé Ban Ki-moon et la France sans être entendus) soit donné aux organismes qui s’occupent de l’humanitaire et des droits de l’homme. Sassou doit, en outre, cesser de bombarder les populations du Pool. Il a donné la preuve qu’il avait beaucoup de morts à cacher dans ce département. Voilà pourquoi il maintient son blocus contre tous les principes éthiques de respect à la vie. On sait qu’à la moindre occasion, il ira s’incliner chez le pape François, au Vatican, dont son représentant dans le Pool, Mgr Portella, n’est pas écouté depuis qu’il implore le pouvoir de secourir ses fidèles, sans être écouté.
Aujourd’hui, 8 mai 2016, les résidences d’André Okombi Salissa et de Jean Marie Michel Mokoko sont, toujours, encerclées par les blindés et chars des militaires, mercenaires et policiers de Sassou. Ces deux anciens candidats à la présidentielle à qui Sassou demandent, en vain, de reconnaître sa « victoire », ne reçoivent aucune visite. Ils ne peuvent non plus sortir de chez eux. Cette assignation dure depuis bientôt un mois. Voilà le comportement de Sassou, « l’homme de paix » qui s’est octroyé une « victoire » de force, à la présidentielle après avoir obtenu, exactement, 8% des voix. A Brazzaville, il est appelé « Monsieur 8% ».
Le coordonnateur de l’IDC-FROCAD, le professeur, Charles Zacharie Bowao lance un appel à la communauté internationale, à Ban Ki-moon, à Barack Obama, à l’Union européenne, à François Hollande, à l’Union africaine, et à toutes les personnes de bonne volonté, pour faire entendre raison au dictateur car « le Congo, dit-il, est à l’agonie ». « Les Congolais, répète-t-il, sont à l’agonie ».