Ministre sous le mandat du président, Pascal Lissouba, au Congo-Brazzaville, Joseph Ouabari Mariotti a connu les violences des graves événements du 5 juin 1997. Il n’a pas fini d’en souffrir. Jusqu’au jour de sa disparition, il en souffrira. Il le dit à qui veut l’entendre. Et c’est vrai !
Dans la même situation que l’ancien ministre, sont de nombreux Congolais, à l’époque de ces événements, aussi bien, du camp du président, Pascal Lissouba, que de celui du dictateur, Denis Sassou-Nguesso.
«Jamais, dans mon intention de rejeter les violences au Congo-Brazzaville, comme manière d’accéder au pouvoir, je ne travaille (nullement) à faire le lit du président, Denis Sassou-Nguesso, comme certains pourraient le croire, à tort», aime-t-il à le répéter. En effet, il n’est pas un militant du PCT (Parti congolais du travail, parti que préside Sassou) et ne l’a jamais été. Il a quitté la direction d’un Cabinet ministériel congolais, dans les années 78, n’ayant pu s’entendre avec son Ministre, qui lui proposait de rejoindre …le PCT. Une véritable provocation.
Depuis le 15 octobre 1997, il n’est plus aux affaires, au Congo-Brazzaville, et n’a de commun avec les Congolais au pouvoir, à Brazzaville, en dehors de la parenté, l’amitié, ou le partage du terroir natal, pour quelques-uns, que la nation congolaise et le Congo. Ne siégeant, ni de près, ni de loin, dans une institution de la République ou dans aucun cercle du pouvoir. Mieux, ne trainant nullement les pas dans les environs des résidences des Congolais au pouvoir ou baillant dans les couloirs de leurs hôtels, lors de leurs missions à l’étranger, en quête de miettes pour survivre.
Aujourd’hui, en homme libre, sain de corps et d’esprit, attaché aux valeurs humaines et aux valeurs de la République, il a deux passions.
La première, l’écriture. L’ancien Garde des Sceaux du professeur, Pascal Lissouba, écrit sans cesse, pour travailler, à sa manière, par le combat littéraire, à une alternance démocratique au Congo-Brazzaville, que partagerait l’ensemble des Congolais.
La deuxième. Oeuvrer à un retour franc de son cher parti, l’UPADS (Union panafricaine pour la démocratie sociale), aux idéaux fondateurs qui ont permis au professeur des professeurs et président, Pascal Lissouba, de créer ce parti. Des idéaux, qui reposent, essentiellement, sur le rassemblement, sans exclusive, de l’ensemble des membres de l’UPADS, en vue d’une reconquête, propre et démocratique du pouvoir. Selon lui, l’UPADS en a les capacités, les moyens et les atouts. Sa base militante, en raison de l’inextinguible aura de Pascal Lissouba, est intacte.