Le président angolais, José Eduardo dos Santos (qui va quitter le pouvoir en 2018 comme il l’a annoncé dernièrement), a réussi à vaincre les réticences du dictateur, en le poussant à passer sa première nuit, hors du Congo, depuis sa fraude massive, à la présidentielle du 20 mars. Depuis qu’il a réinstallé le Congo dans les troubles post-électoraux, il a peur de passer la nuit dehors.
Pendant son investiture, le 16 avril, il avait démarché, avec succès, le président angolais, qui voyage, rarement, afin qu’il y participe, avec son épouse, Ana Paula. La présence du couple présidentiel dos Santos, pendant cette cérémonie, fut saluée par les médias d’Etat du Congo, pendant plusieurs jours. Le président angolais venait, ainsi, soutenir, par cette présence, ce que l’ensemble de la communauté internationale exècre, sans plus le cacher.
Prié de conserver, pour deux années supplémentaires, la présidence de la CRGL (Conférence de la Région des Grands Lacs) qu’il dirige déjà depuis janvier 2014, José Eduardo dos Santos a invité ses homologues, à Luanda, à cet effet : l’Ougandais, Yoweri Museveni, le Kenyan, Uhuru Kenyatta, le Sud-Africain, Jacob Zuma, sont arrivés, à Luanda, lundi, 13 juin, dans l’après-midi. Invité lui aussi à y prendre part, tout comme, Joseph Kabila de la RDC, Sassou Nguesso a proposé à son homologue angolais de se joindre à eux, seulement, mardi, 14 juin, dans la matinée, à cause des questions de survie politique intérieure, ce à quoi dos Santos a opposé un refus catégorique en lui offrant, son aide militaire au cas où il rencontrerait un problème, pendant son séjour en Angola. Voilà comment le dictateur s’est laissé convaincre avant de prendre l’avion en catimini dans l’après-midi d’hier, à Brazzaville. C’est vite fait que son déplacement a été annoncé dans les journaux télévisés de la soirée sur Télé Congo. En effet, ordre avait été donné de ne pas s’étendre là dessus.
Quant au petit despote de Bujumbura, qui comme, Sassou, ne quitte plus le Burundi pour se rendre à l’étranger, depuis sa « victoire », à la présidentielle, de juillet 2015, il s’est fait représenter par son vice-président, Gaston Sindimwo.
Sous le slogan « Accélérons la mise en œuvre effective du Pacte et ses protocoles pour une meilleure démocratie et la stabilité dans la région des Grands Lacs », les participants au 6e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL devaient analyser des informations actualisées sur la situation sécuritaire des pays membres et approuver le budget de l’organisation pour la période 2016-2017, avant de nommer son secrétaire général.