CONGO-BRAZZAVILLE : Le dictateur voulait-il faire la peau à Paulin Makaya ?

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Ce qu’on doit savoir, c’est que s’il arrive quoi que ce soit de grave à Paulin Makaya, Sassou Nguesso devra en assumer les conséquences. Prenant prétexte que le président de l’UPC allait recevoir, ce jeudi, 29 décembre, deux de ses militants du bureau, Oba Apounou, le directeur de la Maison d’arrêt de Brazzaville, a manigancé un plan dont l’objectif, selon l’UPC, était de descendre son leader. Ce plan, heureusement, a été mal exécuté. Voilà pourquoi Paulin Makaya (sur notre photo dans sa cellule à rats de la Maison d’arrêt de Brazzaville), dès hier, a été conduit à la gendarmerie, où personne n’est admis à lui donner ni à manger ni à boire.

Le fil des événements.

Tout commence, ce 29 décembre, lorsque les proches collaborateurs (Yimbou Florent et Mamboulou Jean Kevin) du président, Paulin Makaya, sont arrêtés à la Maison d’arrêt de Brazzaville sans motif, par le Directeur de la dite Maison d’arrêt, le commandant, Oba Apounou. Ces deux militants arrivés sur les lieux vers 13 h avaient été annoncés, depuis quelques jours, pour rendre visite à leur président.
Lorsque l’information arrive chez Paulin Makaya, il fait appel à Oba Apounou, qui se rend disponible, bien plus tard, mais juste pour indiquer qu’il avait procédé à l’arrestation de ses deux militants, sur les ordres donnés par ses supérieurs hiérarchiques sans dire lesquels.

Une demi-heure plus tard, c’était la déflagration générale, les coups de feu étant entendus partout dans la Maison d’arrêt, une situation que le régime impute à Paulin Makaya qui a, vite, compris
qu’il s’agissait d’un complot pour pouvoir l’exciter à sortir de sa cellule, afin qu’on lui tire dessus, et prétexter plus tard, qu’il tentait de fuir avant d’être abattu. Cette machination n’ayant pas fonctionné, Paulin Makaya a été, immédiatement, conduit menotté, à la gendarmerie nationale où il se trouve depuis hier, et où on lui a refusé bain, nourriture, boisson. A l’UPC, on se demande ce que le dictateur veut en faire, l’appel de sa condamnation ayant lieu le 17 janvier 2017 auprès de la Cour d’appel de Brazzaville.

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