CONGO-BRAZZAVILLE : Okombi Salissa appelle les Congolais à la résistance et réaffirme la défaite du dictateur

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Depuis le 4 avril, le dictateur bombarde le Sud de Brazzaville et certaines localités du département du Pool, dans l’espoir de faire cesser la contestation de sa victoire usurpée, à la présidentielle du 20 mars. Il a « embastillé » les candidats, André Okombi Salissa (notre photo avec à sa droite, Charles Zacharie Bowao), et Jean Marie Michel Mokoko, qui ont refusé de reconnaître, le couteau sous la gorge, sa « victoire ». Très déçu de leur refus, il les a mis en résidence surveillée. Depuis plusieurs jours, leurs résidences sont cernées par des chars et des blindés. Coordinateur de l’IDC et du FROCAD, le professeur, Charles Zacharie Bowao, lui aussi, est sous la (haute) menace de la « Gestapo » congolaise de Sassou Nguesso. Il s’est, déjà, exprimé chez nos confrères de RFI.
De son coté, André Okombi Salissa vient de nous faire parvenir une déclaration qui montre le courage politique qu’on lui connaît, lui, l’« enfant terrible » de la politique congolaise.

« Chers amis, mes Chers compatriotes,

Les événements en cours dans notre pays, surprend plus d’un Congolais lambda. Il est de notoriété publique que le verdict du 20 mars 2016, sonne le glas de l’ancien président de la République. Battu régulièrement au premier tour de cette élection, in fine, écarté du deuxième tour de cette grande échéance. Contrairement au simulacre de la Cour constitutionnelle au service de l’ancien président, les urnes ont parlé et le reste, n’est que banditisme qui n’honore pas leurs auteurs. Quand on gagne une élection, la sérénité est de mise, le contraire, n’est autre qu’une illustration de la frustration.

Notre jeune démocratie vit des heures sombres et l’espoir d’une alternance portée par la majorité de notre peuple est mis à mal par ceux-là qui se proclament chantres de la paix. Des arrestations, intimidations, des tueries et séquestrations des leaders de l’opposition. Depuis le 04 avril, des simulacres d’attaques, des bombardements qui signent le « goût du sang des autres ». La traque de toute personne ayant un avis contraire à celui du pouvoir, encore des déplacés, nous sommes bien dans une dictature qui côtoie les sommets de la barbarie.
Que de temps perdu, que d’énergies dispersées par la faute de ceux là qui parlent de paix et font le contraire.

Je voudrais ici, remercier les populations qui se sont déplacées massivement pour porter leurs voix pour les candidats de l’opposition.

Je remercie les populations qui se sont portées sur ma personne à travers l’ensemble du territoire national.

Je vous réaffirme, ici, ma ferme volonté de faire triompher la démocratie dans notre pays. Les plates-formes FROCAD/IDC restent solidaires des stratégies mises en place et je le répète, notre unité constitue une force et un frein pour le pouvoir. Ce qui explique l’embastillement des uns et le courroux chez certains des nôtres.

A l’ensemble des Congolais, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, je crois à la force des idées et au combat noble. L’ancien président doit avoir le courage de respecter la voix du peuple et accepter l’expression de la démocratie. Le gangstérisme que nous vivons, n’est autre que le résultat de l’échec subi lors de l’élection présidentielle.

Me concernant, je ne reconnais pas la victoire de Denis SASSOU NGUESSO, éliminé au premier tour. De facto, les résultats publiés par la Cour constitutionnelle sont sans conséquence.

Pour moi, un deuxième tour est d’actualité entre deux candidats de l’opposition : Jean Marie Michel MOKOKO et Guy Brice Parfait KOLELAS, sont les deux élus choisis par le peuple pour ce deuxième tour.

Ce que nous vivons et subissons, actuellement, n’est que théâtralisation de l’échec cuisant vécu par le candidat du pouvoir pour distraire et intimider les populations.

Je demande que cessent les bombardements dans les localités du Pool, la traque des jeunes gens et des opposants.

Nous sommes disposés pour un dialogue entre l’opposition le pouvoir, afin de traiter des vrais sujets qui nous préoccupent : le vrai verdict des urnes, l’organisation du deuxième tour de cette élection, la sortie par la grande porte de l’ancien président de la République. Sans quoi, rien ne pourra plus avancer dans notre pays.

En ce qui nous concerne, nous devons faire preuve de conscience et d’unité au sein de l’opposition FROCAD/IDC…

Notre victoire confirmée par les 80% de la population, ne peut souffrir d’entorse et laisser aux mauvais perdants, sinon, les Congolais ne nous croiront plus jamais.

La démocratie triomphera dans notre pays contre vents et marées.

Vive les Plates-formes FROCAD/IDC !

Vive le peuple congolais !

Brazzaville, ce 9 avril 2016

André OKOMBI SALISSA

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