CORONAVIRUS : Entre Américains et Chinois, le ton monte : Qui a fait quoi à qui ?

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Une vidéo mise en ligne par cinq Français, circule pour expliquer la survenance du coronavirus. Créé, semble-t-il, depuis 2003, dans un laboratoire chinois, en Chine, avec l’active coopération de la France, ce virus aurait, déjà, connu deux mutations (contrôlés par ses créateurs) en 2010 et en 2017. Selon cette vidéo en circulation, ce virus bien entretenu en laboratoire a été conçu à des fins industrielles : les bénéfices attendus devraient être partagés par ses deux concepteurs. Toujours selon nos cinq Français qui mettent cette histoire sur la place publique dans leur vidéo, le coronavirus a, déjà, un traitement, qui a été expérimenté avec succès sur des souris. Reste maintenant à le commercialiser à une large échelle, après avoir obtenu les autorisations nécessaires pour être administré à l’homme. C’est une grosse bataille commerciale car rien que le marché chinois (à vacciner) compte 1,5 milliard d’individus. Est-ce pour cela que l’Américain, Donald Trump, est entré dans le jeu en faussant toute cette orchestration ? Toujours est-il que depuis quelque temps, le président chinois, Xi Jinping, ne cesse de l’accuser d’être à l’origine de la grave situation qui a prévalu en Chine, et qui secoue le reste du monde, y compris, les Etats-Unis où on compte, déjà, plus de 100 morts provoqués par ce Covid-19. Comme quoi, la guerre commerciale n’a plus de limite, de nos jours, et, aujourd’hui, contrairement, à autrefois, tout le monde paie la note, pas seulement, les pays pauvres.

D’un côté, Donald Trump qualifie le Covid-19 de « virus chinois », malgré les protestations de Pékin. De l’autre, un porte-parole de la diplomatie chinoise évoque l’hypothèse que l’armée américaine ait pu introduire le coronavirus dans son pays. Le ton monte entre Pékin et Washington, en pleine pandémie.

Les autorités chinoises ont annoncé le retrait de la carte de presse des correspondants américains des quotidiens, The New York Times, The Washington Post et The Wall Street Journal, ce qui équivaut de facto à une expulsion. Trois reporters du Wall Street Journal avaient déjà été expulsés fin février. En pleine tempête du coronavirus. Il faut dire que les confrères savent de quoi ils parlent, dans le pays de la « parole unique » où le pouvoir communiste, cachotier comme jamais, a beaucoup de choses à dissimuler.

Donald Trump a, ainsi, revendiqué, mardi, 17 mars, haut et fort, la formule « virus chinois » pour désigner le Covid-19. Il est venu de Chine. Je pense que c’est une formule très exacte, a-t-il martelé.

L’expression était déjà utilisée depuis plusieurs jours par Mike Pompeo, qui ne parle désormais plus que de virus chinois ou virus de Wuhan, du nom de la ville chinoise berceau de l’épidémie. Elle a été reprise lundi, 16 mars, soir, dans un tweet de @realDonaldTrump, le compte du président des Etats-Unis, ce qui n’a fait qu’alimenter la colère de Pékin.

Nous sommes fortement indignés, a réagi un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, y voyant une stigmatisation de son pays.

L’agence de presse officielle, Chine nouvelle, a, elle, dénoncé l’utilisation d’expressions racistes et xénophobes pour rejeter la responsabilité de l’épidémie sur d’autres pays.

Sans résultats scientifiques définitifs sur l’origine du virus, qui a été détecté pour la première fois en décembre à Wuhan, Pékin exhorte à ne pas montrer du doigt la Chine.

Un porte-parole de la diplomatie chinoise est toutefois allé plus loin en évoquant, sans éléments concrets à l’appui, l’hypothèse que l’armée américaine ait pu introduire l’agent pathogène dans son pays.

A la guerre comme à la guerre. Les deux géants ne se ménagent pas en pleine tempête du coronavirus.

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