CÔTE D’IVOIRE : Après la carte de séjour en 1990, Ouattara instaure (sans bruit) un visa pour les seuls résidents étrangers

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Vingt-deux ans après l’instauration de la carte de séjour quand il était premier ministre, Alassane Ouattara, aujourd’hui, président de la République, vient de faire une autre trouvaille qui va encore plus enfoncer les étrangers qui résident en Côte d’Ivoire. Dorénavant, les étrangers, titulaires d’une car-te de séjour, qui résident dans ce pays doivent s’acquitter d’un visa pour regagner leur domicile, après un voyage à l’étranger. Leurs passeport et titre de séjour seront tout simplement retenus par la police, à leur arrivée à l’aéroport d’Abidjan, d’où ils seront priés de se rendre à la direction de la Sécurité du territoire (DST), munis d’un reçu pour payer le visa afin de récupérer leurs papiers.

Saisies par leurs ressortissants qui sont outrés par cette décision inopinée qui s’apparente à un véritable racket, plusieurs représentations diplomatiques se sont rapprochées de l’administration ivoirienne (ONI, DST, Ministère des Affaires étrangères) qui a confirmé l’implémentation de cette pratique, sans pour autant être en mesure de produire un document officiel. Selon certains Ivoiriens, cette pratique c’est du Ouattara tout craché : faire (du mal) en donnant l’impression de ne rien faire.

Ce traitement des ressortissants étrangers résidant en Côte d’Ivoire ressemble à une mesure désespérée de l’actuel président visant à combler les caisses de l’Etat vidées par des dépenses somptuaires que son train de vie occasionne. Par exemple, le budget de la première dame de Côte d’Ivoire qui n’est pas une institution reconnue par la constitution, coûtera 300 milliards de f cfa en 2012 au contribuable ivoirien. L’opposition note qu’en 16 mois de présidence, Ouattara a effectué 49 voyages à l’étranger où il est souvent accompagné de délégations pléthoriques. Alassane Ouattara ne s’épargne rien : outre ces voyages dispendieux soi-disant pour chercher les investisseurs quand ce n’est pas pour « assurer le retour de la grandeur de la Côte d’Ivoire », son régime est déjà accusé de cas de détournements et de surfacturations lors de la passa-tion de certains marchés. Sitôt arrivé au pouvoir, il a acheté le Boeing de l’ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri, alors que la flotte présidentielle actuelle aurait pu faire l’affaire. Un amoureux du luxe et du « m’as-tu vu ? » comme on n’en trouve plus dans la caste des chefs d’Etat africains. Les choses se passent en Côte d’Ivoire comme si les collaborateurs du président se disaient : mangeons vite notre part car on ne sait pas de quoi demain sera fait à cause de l’insécurité qui prévaut dans tout le pays.

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