COTE D’IVOIRE : Mission salutaire en 2019, débarrasser le pays de Dramane Ouattara

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Le christianisme, que je connais un tout petit peu, enseigne que Dieu a créé l’homme libre d’aimer ou de haïr et que, si ce dernier choisit de haïr son semblable au lieu de l’aimer (ce qui signifie respecter les choses qui lui appartiennent, ses idées et surtout sa vie), ce n’est pas Lui, Dieu, que nous devons blâmer ou accuser mais l’homme. Laissons donc Dieu en dehors de nos affaires en 2019. Cessons d’attendre de Lui qu’Il accomplisse les tâches qui nous incombent.

De janvier à décembre 2019, arrêtons de penser que Lui, dont le soleil se lève sur les bons et les méchants, se mettra avec la victime contre le bourreau. Nous avons certes le droit de demander qu’Il nous accorde lumière et courage mais Il ne sera fier de nous, ne Se sentira vraiment honoré, que si nous prenons nos responsabilités en renversant la table de l’injustice, de l’exploitation et de l’oppression, en affrontant les tenants de l’ordre injuste comme le firent jadis les Moïse, Gandhi, Martin Luther King, Che Guevara, Fidel Castro et autres Rosa Parks. 

Tous ces grands combattants de la liberté ne recoururent pas à la violence pour faire triompher leur cause. Le Mahatma, Luther King, Rosa Parks et d’autres utilisèrent d’autres moyens qui se révélèrent aussi efficaces que la lutte armée de Castro et du Che. Ces moyens, les seuls, dont disposent les démocrates et auxquels j’ai déjà eu à consacrer des réflexions, ne pourrions-nous pas les essayer cette année ? Pouvons-nous continuer à les ignorer et à les négliger ?

Certains ne voient que les élections de 2020. Ils ne parlent que de cela comme si elles étaient la panacée, le médicament qui nous guérirait complètement et durablement. Je ne crois pas que ces élections puissent nous débarrasser et du criminel Dramane Ouattara et de ceux qui l’ont installé à la tête de notre pays en avril 2011. Je dis cela pour deux raisons :

1) Si Ouattara promet de donner à ses maîtres plus que les cadeaux qu’il leur a faits entre 2011 et 2020, ceux-ci ne verront aucun inconvénient à ce qu’il rempile en 2020;

2) il s’appuiera alors sur la Commission électorale dont il se contentera de remplacer le président-faussaire par un autre faussaire, les FRCI et l’argent de l’Etat pour conserver le pouvoir. En Afrique, rares sont les présidents qui organisent une élection et la perdent. Dramane, qui n’a guère envie de rendre compte de sa mauvaise gestion ni d’être inquiété, n’acceptera jamais de perdre le scrutin de 2020. La seule chose qui fasse peur à ce bandit et qui puisse sceller définitivement son sort, c’est un soulèvement populaire. Et nous n’avons pas besoin que Blé Goudé et Laurent Gbagbo soient parmi nous pour organiser et provoquer cette insurrection civile. Car seule une Côte d’Ivoire libérée de Ouattara et de la France, pourra exiger et obtenir la libération de nos frères. Autrement dit, libérer le pays, c’est libérer ipso facto Blé, Gbagbo et les valeureux militaires injustement maintenus en prison.
Il faut une union sacrée, faite du PDCI, du FPI, du RACI de Soro Kigbafori et des autres petits partis, pour appeler les Ivoiriens à ce soulèvement populaire. Après la chute du régime, une transition devrait être mise en place pour vider tous les contentieux, établir de nouvelles règles du jeu politique et préparer la prochaine présidentielle. Ceux qui voudront faire des alliances pourront alors le faire, à leurs risques et périls. Mais ce qu’il nous faut, pour le moment, c’est une union sacrée des enfants d’Eburnie. Pourquoi ? Parce que nous avons, tous, fait les frais de la cruauté de Ouattara, parce que chacun de nous a découvert, enfin, que cet homme est le plus grand commun diviseur des Ivoiriens, parce que, sans union, nous ne parviendrons jamais à mettre fin à l’occupation et à la destruction de notre pays. Que nous fassions passer la Côte d’Ivoire avant tel ou tel leader et que nous nous mettions ensemble pour la libérer, c’est ce que je voudrais nous souhaiter à l’orée de la nouvelle année. Que 2019 soit, donc, une année de plus de prise de conscience, de plus de patriotisme et de plus d’engagement !

Jean-Claude DJEREKE
est professeur de littérature à l’Université de Temple (Etats-Unis)

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