ETATS-UNIS : Accusé de racisme, Donald Trump (fier de l’être) n’en a cure

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L’élection présidentielle américaine approche. Elle aura lieu à la fin de l’année 2020, ce qui veut dire que les prétendants à la Maison Blanche commencent à ouvrir les hostilités. Candidat à un second mandat (qui serait fatal pour le bon équilibre du monde), Donald Trump commence à se distinguer par des propos indignes d’un président des Etats-Unis. Ce week-end, il a attaqué, violemment, un élu noir de la ville de Baltimore. Comme si cela ne suffisait pas, ce lundi, 29 juillet, il vient de traiter une figure du mouvement de défense des droits des Noirs d’« escroc » qui « déteste les Blancs et les Policiers ! ». Nous posons la question sans ambiguïté : qui débarrassera l’Amérique (et le monde) de l’ordure qui hante les couloirs de la Maison Blanche ?

Donald Trump a accusé le révérend, Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits des Noirs, d’« escroc » qui « déteste les Blancs et les Policiers ! » : « Al est un escroc, un agitateur », a affirmé le président américain, commentant un tweet d’Al Sharpton, qui annonçait son intention de se rendre à Baltimore. Et le dirigeant républicain d’ajouter à propos de ce révérend noir : il « déteste les Blancs et les Policiers ».

Interrogé par des journalistes à Baltimore, Al Sharpton a déploré que le président américain joue « la carte de la division raciale ». « Il a une dent, en particulier, contre les Noirs et les personnes de couleur », a ajouté le pasteur baptiste, ancien candidat à la primaire démocrate de 2004.

Ce nouveau tweet acide du milliardaire, publié très tôt lundi, indique qu’il n’a pas l’intention de revenir sur ses propos du week-end où il dressait un tableau infâme de Baltimore, ville majoritairement noire minée par les problèmes sociaux et la criminalité et critiquait sévèrement Elijah Cummings, élu noir de Baltimore au Congrès.

Ses critiques ont provoqué un tollé dans l’opposition, la chef des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, les qualifiant de « racistes ».

Lundi, 29 juillet, matin, le président américain a repris ses attaques de plus belle.

« Baltimore, sous la direction d’Elijah Cummings, a les pires statistiques de crime de la Nation. 25 ans de bavardages, pas d’action ! Tellement fatigué d’écouter les mêmes conneries… », a tonné le locataire de la Maison Blanche.

Déjà à la mi-juillet, Donald Trump avait appelé quatre élues démocrates du Congrès issues de minorités à « retourner » d’où elles venaient. C’est-à-dire, dans leurs pays d’origine. Venant du président des Etats-Unis, de tels propos se passent de commentaire et on mesure à quel niveau les Etats-Unis sont tombés bien bas.

Durant le week-end, il a décrit la grande ville portuaire de Baltimore, sur la Côte Est des Etats-Unis, comme un « endroit très dangereux et sale », « infesté de rats » où « aucun être humain ne voudrait vivre ».

C’est ce Trump qui prétend donner des leçons aux dirigeants africains ? S’il y a un chef d’Etat sur cette terre qui se sentirait menacé par ce grossier personnage, surtout, qu’il fasse la sourde oreille et le dos rond car il est, totalement, indigne de sa fonction, hormis le fait qu’il fasse honte aux Etats-Unis d’Amérique. Qu’il commence d’abord par balayer devant sa porte, pleine de déchets nauséabonds qui rendent l’air de l’Amérique irrespirable.

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