FRANCE : Avec 3.346 milliards d’euros de dette, le dépôt de bilan n’est plus très loin

Date

Le Mozart de la finance n’y est pas allé de main morte. Car il faut rappeler que si depuis 2017 qu’il trône à l’Elysée, la dette a augmenté de 1.089 milliards d’euros, faisant de lui et de très loin, le champion toutes catégories du gaspillage et de la mal-gouvernance de tous les présidents de la 5e République, il faut se rappeler qu’il est, en réalité, aux manettes de l’économie française depuis exactement 13 ans. Pas moins. Après, il ira donner des leçons aux dirigeants africains comme si, lui, était un exemple à suivre ?

L’INSEE, l’organisme de statistiques officiel en France, a, une nouvelle fois, jeté l’effroi parmi ceux qui suivent l’économie française. On avait pris l’habitude d’évoquer la masse colossale des 3.000 milliards d’euros de dette française : l’INSEE affiche, aujourd’hui, 3.345,8 milliards d’euros.

On comprend, avec une telle dette, pourquoi la France a du mal à lâcher la zone franc qui est une véritable bouée de sauvetage pour sa contre-performante économie, malgré les demandes pressantes des peuples africains. On comprend, surtout, pourquoi, en décembre 2019, Emmanuel Macron et le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’étaient mis à deux, à Abidjan, pour saboter le lancement de l’eco, la monnaie de la CEDEAO, qui était à deux pas de son lancement officiel. C’était une affaire de vie ou de mort pour l’économie française.

L’endettement de la France, désormais, atteint 114 % du PIB, un nouveau record. Et ça va monter encore puisque le déficit public de 2025 est évalué à 160 milliards d’euros, soit, 40 milliards d’euros par trimestre. Et ce n’est pas une surprise. Si on doit ajouter l’effort de modernisation de l’outil militaire de la France et de l’OTAN où la France occupe une place importante, on ne sera plus à 160 milliards de déficit public, en 2025, mais, bien plus, peut-être, 200 milliards d’euros. On n’est plus à l’heure de se moquer de la Russie quand, Bruno Le Maire, l’ancien patron de Bercy, annonçait urbi et orbi, quelques semaines après le lancement des hostilités de la Russie en Ukraine, que son économie, du reste, très fragile, ne tiendrait pas le choc pendant deux mois. L’économie russe s’écroulerait, avait-il prédit en mondovision. C’est comme si la situation s’était inversée : la Russie a déjoué tous les pronostics et c’est la France qui est dans une situation inquiétante, qui ne lui permet plus de jouer les premiers rôles en terme de soutien à l’Ukraine.

La situation ne doit évidemment rien au hasard. Et la responsabilité d’Emmanuel Macron est énorme, magistrale, écrasante. L’homme qui fut porté deux fois à l’Elysée contre Marine Le Pen essentiellement pour sa crédibilité revendiquée sur les dossiers économiques est au cœur du pilotage de l’économie française presque sans interruption depuis… 2012 ! Rappelons-le, le président fut deux ans le secrétaire général-adjoint de l’Elysée et principal conseiller économique du président, François Hollande, deux ans ministre de l’Economie (2014-2016) avant de revenir, après quelques mois, à l’Elysée, le 14 mai 2017, pour dix ans. Voilà donc treize ans qu’Emmanuel Macron influence au sommet de l’Etat où il conduit la politique économique de la France, avec des choix les uns plus contestables que les autres. Bref, le bilan est calamiteux et c’est comme si son passage chez les Rothschild n’avait compté que pour du beurre.

Jusqu’à ce jour, c’est la bonne relation entre Christine Lagarde, la patronne de la Banque centrale européenne, et le Mozart de la finance, qui a permis de ne pas déclarer la France en faillite. Mais jusques-à quand ?

Aucun pays n’accumule de tels déficits impunément. La France est entrée dans une zone à haut risque. Le spectre d’un scenario à la grecque se rapproche. « Si la France n’intervient pas, l’emballement de la crise peut être très rapide, estime l’économiste, Saint-Etienne. On se dirige vers une intervention de la BCE (Banque centrale européenne) et du FMI (Fonds monétaire international), ce que le pouvoir semble attendre pour prendre des décisions. Le conducteur du véhicule France s’est endormi, ce qui n’aide pas à prendre les virages… ». La chance de Macron ? « Qu’il n’y ait pas onze millions de Français dans la rue pour lui demander de partir », lance l’économiste. Mais, peut-on prédire de quoi demain sera fait ?

Envie d’accéder aux contenus réservés aux abonnés ?

More
articles

×
×

Panier