Le président, Emmanuel Macron, traverse, actuellement, une mauvaise passe. On espère que celle-ci est passagère sinon il est fort probable qu’il ne puisse pas terminer son mandat. Certains dans l’opposition le pensent. Les réformes qui le rendent impopulaires sont celles qu’il était chargé de mettre en œuvre quand il était le ministre de l’Economie pendant le quinquennat de François Hollande. Il démissionna, avec fracas, faute de pouvoir les appliquer à cause des incessantes hésitations de l’ancien président. Aujourd’hui président de la République, lui-même, il doit faire ce qu’on lui interdisait hier de faire. Fidèle à son image, il a annoncé faire ce qu’il dit et dire ce qu’il fait. Résultat, sa popularité auprès des Français plonge.

Seize mois après son élection, les Français sont sévères à son endroit, selon une enquête Kantar Sofres-One Point pour RTL/Le Figaro/LCI, dévoilée, dimanche, 16 septembre.

Les Français ne sont que 19% à juger, positivement, le bilan de l’action du président (3% très positif et 16% plutôt positif), soit, une baisse de 16 points par rapport à la précédente enquête réalisée en janvier dernier.
Cette enquête souligne, également, l’attente toujours plus grande des Français en matière de pouvoir d’achat. 55% des personnes interrogées font de l’amélioration de ce point l’une de leurs attentes (en hausse de 4 points par rapport à janvier). La politique de communication d’Emmanuel Macron (que l’opposition qualifie de « Tout Communication ») atteint ses limites. La réalité prend le dessus.

Quand on pense que c’est à ce président, fortement, en difficulté dans son propre pays, que les Africains (dans leur naïveté suprême) demandent de démanteler la Françafrique, cette politique coloniale de la France qui maintient les dirigeants africains francophones sous surveillance pour le bien-être de l’économie française, on mesure le chemin à parcourir quant à la prise en main de leur destin (sur notre photo Emmanuel Macron accueille un vétéran de la Françafrique le président ivoirien Alassane Ouattara).