GABON : Le grand déballage de Chantal Myboto !

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Il fallait le faire. Elle l’a fait. Chantal Myboto Gondjout, fille de Zacharie Myboto ( président de l’Union nationale), femme d’affaires et d’influence, a réuni, samedi, 19 mars, tout ce que Libreville compte d’adversaires au pouvoir controversé de Bongo Ondimba Ali (BOA), pour sortir des vérités (cruelles et assassines) qui vont, sans doute, avoir un effet dévastateur dans les semaines qui viennent. Discours long, dense et riche, il mérite d’être lu, dans son intégralité, afin que chacun se fasse sa propre religion. Chantal Myboto Gondjout est la maman d’Onaïda, cette enfant terrible du patriarche, qui a réussi à faire perdre le sommeil à son grand-frère, le chef de l’Etat.

« Gabonais, Gabonaises, chers compatriotes,

A vous voir si nombreux, je mesure l’importance que vous accordez à ma déclaration et vous remercie de m’honorer en venant m’écouter.

Cette déclaration, j’ai longtemps réfléchi avant de la faire parce qu’il y a un adage bien de chez nous qui dit  » ceux qui savent ne parlent pas « .

Mais, aujourd’hui, j’ai décidé de rompre le silence et donner ma part de vérité sur le mensonge à la tête de l’Etat.

Je ne compte pas faire un déballage, j’ai des choses à dire et je vais le faire en responsabilité car la situation de l’heure l’exige.

Je voudrai d’abord remercier Maître Eric Moutet pour son extraordinaire courage et son excellente maîtrise des dossiers.

Merci aussi à tous les autres qui, de près ou de loin, continuent à œuvrer inlassablement à l’aboutissement de ce dossier.

Enfin mes remerciements et toutes mes félicitations vont, particulièrement, à ma fille, Onaida Maisha Bongo Ondimba, pour son courage, sa ténacité et sa détermination à ne pas faiblir même lorsqu’elle a été l’objet des critiques et des attaques les plus virulentes venant des sbires de son soi-disant « grand frère » (BOA, ndlr), qui sans respect de nos coutumes et de son rôle protecteur, a autorisé ces derniers à s’acharner sur une enfant, ayant presque l’âge de son fils aîné. Pitoyable ! De privée, cette affaire est devenue publique.

Pour mémoire, lorsqu’Omar Bongo Ondimba décède le 8 juin 2009, il est veuf d’Edith Sassou Nguesso, décédée le 14 mars 2009, au Maroc et épousée en secondes noces, à Libreville, en 1990. Deux enfants sont nés de ce mariage.

Ainsi, quand s’ouvre la succession d’Omar Bongo Ondimba, c’est un testament de 1987 qui est présenté par les aînés pour servir de base à la liquidation de cette succession. Bien sûr, celui-ci ne prend pas en compte son second mariage et, encore moins, les deux enfants légitimes issus de cette union. Mieux, Albertine Amissa Bongo y figure, alors qu’elle est décédée, en 1993, et sa succession liquidée. C’est tout simplement invraisemblable !!!!

Quand Ali Bongo Ondimba toute honte bue, dit que c’est lui qui a mis le nom de ma fille dans la succession, je voudrais juste lui dire ce qu’il sait, pourtant, déjà. Onaida Maisha s’est appelée Bongo dès sa naissance, son père ayant fait établir un acte de reconnaissance prénatal. Mais, alors, Lui qui ne portait même pas le nom de Bongo avant 1968, comment peut-il se targuer de dire qu’il a inséré dans la succession le nom de ma fille ? En quelle qualité aurait-il pu se le permettre, lui qui est un SPF (Sans Papier Fixe).

En 2010, constatant certaines incohérences dans la gestion du dossier et fort de ma connaissance du milieu, nous avons pris ma fille, encore, mineure, et moi, la décision de la sortir de l’indivision, c’est à dire, la sortir de la succession. Cette procédure obligeait de nous faire connaître l’évaluation exacte de la succession, de savoir le nombre définitif des successibles et de procéder au calcul de la quote-part de ma fille au vu des informations qui devaient nous être transmises. Les discussions engagées, à cet effet, avec les personnes en charge du dossier n’ayant pas abouti, j’ai décidé, à sa majorité, de confier le suivi du dossier à plusieurs avocats au Gabon, en France, en Grande Bretagne et aux Etas-Unis.

En France, en parcourant l’acte de notoriété, Me Eric Moutet s’est rendu compte que l’un des prétendants à la succession, en l’occurrence, Ali Bongo Ondimba, qui revendique 25% de cette succession, n’avait pas présenté plusieurs années, après la mort de son père, un acte d’état civil prouvant sa filiation avec le défunt.

Commence alors la chasse au précieux document permettant à Onaida d’être libre, c’est à dire, l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba. Chasse qui continue, toujours, puisque, à ce jour, le document récupéré, à Nantes, par Me Eric Moutet, après 5h d’attente, au lieu de 10 minutes, en temps normal, est une déclaration de naissance dont le format ne correspond, nullement, à ceux utilisés à l’époque, en Afrique équatoriale française (AEF). Il n’arbore comme seule mention officielle qu’un tampon du ministère des Affaires étrangères de la République française apposé au moment de la remise du document à Me Eric Moutet, le 18 novembre 2015. C’est pourquoi estimant être en présence d’un autre faux, l’avocat a décidé de poursuivre la procédure au Tribunal de grande instance de Nantes, par le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile : un juge d’instruction va être nommé.

Fallait-il aller jusqu’au procès pour obtenir un simple acte de naissance ?

Pour taire cette affaire rocambolesque, je demande, instamment, à Ali Bongo Ondimba de présenter, lui-même, son acte de naissance. Il connaît sa situation, mais, préfère subir l’humiliation de procès et faire intervenir, intempestivement, son avocate sur Gabon Télévision (la première chaîne publique, ndlr) pour venir raconter des fadaises aux Gabonais, au lieu de nous présenter l’acte de naissance de son client faussaire.

C’est pourquoi pour rassurer Me Dumont Beghi qui a émis des doutes sur la filiation de ma fille d’avec Omar Bongo, je ferai pratiquer un test ADN pour lever toute équivoque, mais, surtout, nous exigerons la même chose pour son client, Ali Bongo Ondimba.

Les cachotteries, les incohérences dans ce dossier et l’hostilité des aînés à l’égard de ma fille depuis qu’elle a demandé de sortir de la succession m’ont, toujours, intriguée et m’ont emmenée à en savoir plus sur ce qui se tramait derrière cette succession. L’acte de notoriété et les ramifications autour de la fameuse société, Delta Synergie, ont permis de comprendre que se jouait là, le cœur du pouvoir, au Gabon, et la célèbre Françafrique. Delta Synergie est une société, qui regroupe tous les intérêts de la famille Bongo et alliés sur l’ensemble des grands secteurs de l’appareil économique national. L’argent n’aime pas le bruit, disait Léon Mebiame (ancien premier ministre du Gabon, ndlr) et l’argent est le pouvoir.

Delta Synergie c’est l’eau et l’électricité que nous consommons, c’est la grande distribution, c’est la Régab (bière gabonaise, ndlr) que nous buvons au quartier, c’est l’essence que nous consommons, c’est l’Union (quotidien proche du gouvernement, ndlr) que nous lisons, quotidiennement, ce sont les banques, les assurances, le pétrole, le bois, le manganèse, etc. etc. Delta Synergie, ce sont, aussi, des intérêts dans d’autres pays africains et en Europe. Delta Synergie, c’est l’arme du chantage et du bluff d’Ali envers les intérêts français pour se maintenir au pouvoir. Vous comprenez, mieux, ces intérêts croisés qui séquestrent le Gabon et le peuple gabonais par une famille, un clan et ses intérêts avec la France. Comment peut-on penser vivre l’alternance quand on n’est pas en capacité de décider et de faire, librement, ses choix de vie pour son pays ? C’est le Gabon qui perd.

C’est parce que Ali se sent traqué qu’il lâche ses chiens de la presse aux ordres de la présidence de la République pour s’acharner sur moi et les miens. C’est une presse de caniveaux à l’image de ses commanditaires, quoi de plus surprenant…! A ces pisses-copies lâches, incapables d’écrire à visage découvert et qui ne brillent que dans le domaine de l’injure et de la salissure, je voudrais leur dire ceci : qu’une année normale a 365 jours et que, chaque jour de l’année, je dis bien, chaque jour de l’année, je peux les régaler d’histoires vraies cocasses et sordides sur leur chef et sa compagnie.

Mais bon ! Mais bon !, je veux garder mes pieds propres pour ne pas tomber dans la boue. Qu’ils sachent et je pèse mes mots : Que loin d’être la personne qu’elle veut paraître, leur champion est un être pervers dépourvu de morale et de scrupules, et qui a transformé leur environnement en un lieu de perdition.

Il a beau vouloir nous faire passer pour des personnes cupides, il perd son temps.

Nous voulons, tout simplement, que justice soit faite.

Permettez-moi un instant de parler de mon père (Zacharie Myboto, ancien proche du patriarche qui a rallié l’opposition où il préside l’Union nationale, la principale force de l’opposition, ndlr) et moi. Vous comprendrez pourquoi.

Je suis, souvent, interloquée quand j’entends certains, comme Ali Bongo, parler de ceux qui ont trahi son père ou que son père aurait fabriqué et enrichi. J’ai été, longtemps, proche collaboratrice d’Omar Bongo et je sais de quoi je parle. Que serait Omar Bongo sans ces personnalités qui ont fait don de leur personne et de leur énergie pour contribuer à l’essor de ce pays et asseoir dans les moments difficiles le pouvoir d’Omar Bongo ? Ali Bongo est très mal placé pour parler de trahison. Combien de fois, lui Ali, n’a-t-il pas été pressé de prendre le pouvoir du vivant de son père ? Alors, quand il parle de Zacharie Myboto, il ferait bien de tourner 7 fois sa langue dans la bouche avant de le faire.

Fière d’être la fille de l’instituteur et de l’éducation qu’il m’a donnée, moi, je suis allée à l’école et j’ai été bien formée. Je suis diplômée de l’Institut de relations internationales (ILERI – Paris) et de l’Institut international d’administration publique (IIAP – Paris).

Et lui, en dehors des faux actes de naissance, est-il capable de nous montrer ses différents diplômes depuis le lycée jusqu’à l’université ? Peut-il nous présenter des collègues de classe ou d’université qui l’ont accompagné pendant tout son cursus scolaire et universitaire ?

Quand je vous parle de 4e pousse pousse, ce n’est pas de la blague.

Pour parler de mes réalisations sur le plan économique et social, j’ai donné pour mon pays comme de nombreux autres Gabonais qui aiment ce pays. Je suis fière des actes que j’ai posés, j’aurai pu faire encore bien plus si je n’avais pas rencontré l’hostilité du pouvoir.

Oui, ma relation avec Omar Bongo Ondimba m’a donné la possibilité d’investir dans mon pays, le Gabon, et de donner du travail à des milliers de compatriotes. Sur le plan national, elles sont nombreuses, les entreprises qui ont pignon sur rue que j’ai contribué à faire installer dans notre pays, pour les plus connues ce sont :

Celtel devenue Airtel;

Western Union;

Azur ; etc.

Et puis, il y a celles que j’ai créées :

Gabon Contacts,

Exotica dans l’agriculture et l’élevage,

Tati Gabon dans la distribution,

L’hôtel Maïsha, etc.

Dans le cadre de mes actions caritatives et pour ne pas, toutes, les citer, la réalisation dont je me sens la plus fière est la création du premier Centre de traitement ambulatoire (CTA) de Libreville, pour prendre en charge les malades du Sida, que j’ai financé du produit des soirées de mode que j’ai organisées à Libreville.

Sur le plan politique, en étant élue, en 2008, maire de la commune de Mounana, j’ai, entièrement, rénové et équipé, à mes frais, l’Hôtel de Ville de cette mairie. J’ai choisi de ne pas toucher à mon salaire, pendant 5 ans, pour contribuer à recruter des jeunes et des femmes sans emploi dans la commune de Mounana.

Lui, Ali Bongo qui a grandi sous les jupons de la République, comment s’est-il intéressé aux quotidiens des Gabonais ? Quelles réalisations économiques, sociales ou culturelles a-t-il faites pour donner du travail à ses compatriotes ou les soulager de leurs difficultés fils de chef d’Etat qu’il était et puissant ministre de la Défense ayant, lui, grandement, bénéficié des largesses d’Omar Bongo Ondimba ?

Qu’a-t-il fait en dehors de piller l’OPRAG (Office des ports et rades du Gabon) et de lire San Antonio en conseil de ministres ? Rien, même pas une bicoque, à Bongoville, alors qu’il en était le député de 1990 en 2009. Par contre, les mariages et divorces dispendieux payés à coup de milliards de F CFA par son père, les châteaux, souvent, inachevés, et donc, inhabités comme ceux qu’il se construit, à la Sablière, et au Maroc, pour plusieurs centaines de milliards de F CFA sortant des caisses de l’Etat, il en est coutumier. Ali est un jouisseur. Ce n’est pas un bâtisseur besogneux.

Au passage, il devrait me remercier pour les maisons de Franceville et de Libreville dans lesquelles il vit actuellement. C’est, aussi, cela ma petite part de vérité. Bref… » Ceux qui savent ne parlent pas « . Mais je suis obligée d’en dire, un peu, pour qu’il ne prenne pas mon silence pour de la lâcheté ou de la peur.

Oui, Chers Compatriotes ,
Celui qui s’est, frauduleusement, installé à la tête de notre pays, à la faveur d’un coup d’état électoral, est un faussaire, un IMPOSTEUR dont la vie n’est qu’un long tissu de mensonge, fausse victoire, faux actes de naissances, fausse identité, faux diplômes. En somme, quelqu’un qui occuperait une cellule à sans famille si nous étions dans un pays normal. Quelle injustice ! Quelle honte !

Empêtré dans le mensonge, la méchanceté, l’insulte, la fourberie, la rancune, la mesquinerie, l’incompétence, l’amateurisme, la gabegie Ali Bongo Ondimba, l’enfant qui a, toujours, rêvé d’être roi ayant comme outil de travail, sa Playstation, confond quand il s’agit de la gestion de l’Etat et du Gabon, le jeu et les enjeux. Il les confond au point de mettre, en péril, le pays et la cohésion nationale

Il est un devoir de s’opposer à lui, à sa gouvernance hasardeuse qui nous mène vers le mur et démontrons notre patriotisme en mettant entre parenthèses, le « JE  » ou le « MOI », pour ne penser qu’au NOUS.

Ce NOUS qui signifie « GABON D’ABORD « 

Oui, Chers Compatriotes,
Au-delà de nos appartenances ethniques, politiques, sociales, nous avons, tous, un bien en commun : le GABON, le pays légué par nos ancêtres, notre pays que nous avons l’obligation de défendre et non de trahir, de respecter et non d’humilier, de construire et non de détruire.

Je viens de passer deux mois à Paris. J’ai beaucoup reçu, et sans bruit ni trompettes, j’ai fait de nombreuses et très importantes rencontres. J’ai beaucoup écouté les uns et les autres, j’ai analysé et j’ai pu noter que notre pays est un grand sujet de préoccupation, en Europe et en Afrique. La gouvernance de notre pays est un sujet de raillerie et l’opposition gabonaise reste une énigme qui sait mieux conjuguer le verbe diviser que rassembler. C’est pourquoi nous devons, définitivement, comprendre que le destin de notre pays est entre nos mains, celles du peuple gabonais. Personne ne viendra libérer notre pays à notre place, nous sommes condamnés à le faire, nous-mêmes, si nous voulons mettre fin à la dictature d’Ali Bongo Ondimba.

Oui Chers Compatriotes,
Je voudrai vous faire ce rappel, aujourd’hui, samedi, 19 mars 2016, alors qu’émergent de plus en plus de candidatures pour la prochaine élection présidentielle. Lorsque la dépouille d’Omar Bongo Ondimba arrive, à Libreville, et que les délégations officielles étrangères viennent rendre leur dernier hommage au président disparu, Ali Bongo Ondimba est, déjà, fait président, au cours d’une réunion au salon marocain, le corps de son père, encore, allongé dans la salle d’à côté. Nous étions le16 juin 2009. La France en avait décidé, ainsi A ses yeux, Ali était celui à même de mieux défendre ses intérêts et les hautes personnalités politiques gabonaises présentes, à cette réunion, l’ont accepté.

Cette décision a été confirmée, lors d’une réunion tenue, le 13 juillet 2009, de 20h30 à 22h00, à l’Elysée, réunion au cours de laquelle était présente une importante personnalité politique gabonaise ayant servi le père qui sert, aujourd’hui, encore, le fils. Cette réunion a eu lieu parce que certains opposants avaient eu la malchance d’être reçus par Brice Hortefeux (Ministre de l’Intérieur à l’époque, ndlr) et Bruno Joubert (Conseiller Afrique à l’Elysée, à l’époque, ndlr). Décision actée de manière très ferme, le 14 juillet 2009, à quelques heures du défilé, par la France, en ces termes : Ali rien qu’Ali. Comme si cela ne suffisait pas, un émissaire d’Ali est envoyé, en août 2009, à St-Maxime, dans le Sud de la France, rencontrer Robert Bourgi et (Alain) Joyandet, ministre français de la Coopération. Le lendemain, ce dernier s’envole, à destination d’une capitale d’un pays de la sous-région (Malabo, ndlr), demander au chef de l’Etat de ce pays (Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ndlr), d’arrêter de financer les opposants gabonais.

Le coup d’état électoral du 3 septembre (2009) n’a fait que confirmer le choix porté sur sa personne par la France. Voilà, la vérité et nous qui sommes allés aux élections en 2009, nous l’avions, tout simplement, accompagné, la décision était, déjà, prise, notre sort était scellé !

Faut-il que nous revivions, encore, la même chose cette année ? Nous le savons, tous, Ali ne prépare pas d’élection régulière en présentant, au forceps, sa candidature pour la présidentielle. Ali se sait, totalement, impopulaire et sait qu’il n’est pas autorisé à se présenter, conformément, à l’article 10 de la Constitution (Sont éligibles à la Présidence de la République, tous les Gabonais des deux sexes jouissant de leurs droits civils et politiques, âgés de quarante(40) ans au moins et résidant au Gabon depuis 12 mois au moins.
Tout Gabonais bénéficiant d’une autre nationalité au titre de laquelle il a exercé des responsabilités politiques ou administratives dans un autre pays, ne peut se porter candidat.
Toute personne ayant acquis la nationalité gabonaise ne peut se présenter comme candidat à la Présidence de la République. Seule sa descendance ayant demeuré sans discontinuité au Gabon le peut, à partir de la quatrième génération.
Si avant le scrutin, la Cour Constitutionnelle saisie dans les conditions prévues par la loi, constate le décès ou l’empêchement d’un candidat, elle prononce le report de l’élection.
La Cour Constitutionnelle peut proroger les délais prévus, conformément à l’article 11 ci-après, sans que le scrutin puisse avoir lieu plus de trente cinq jours après la date de la décision de la Cour Constitutionnelle. Si l’application des dispositions du présent alinéa a pour effet de reporter l’élection à une date postérieure à l’expiration du mandat du Président en exercice, celui-ci demeure en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par la loi organique) Fin de citation.

Mais, il s’en fout de ce que le peuple et la classe politique pensent. Son destin est entre ses mains et il va vouloir profiter de nos querelles et indécisions pour s’imposer et faire accepter par la communauté internationale, un nouveau mandat de 7 ans pour lui.

Face à cette situation, il faut qu’on apprenne à taire nos petites ambitions personnelles sans lendemain. C’est vrai, chaque village du Gabon aimerait avoir son candidat et nombre d’hommes politiques verraient bien leur nom gravé comme ayant été candidats à l’élection présidentielle.

Soyons patriotes, être candidat n’est pas un jeu, être président n’est pas un jeu. Soyons cohérents et conséquents, nous ne pouvons pas aller aux élections sans avoir, au préalable, régler le problème de l’état civil d’Ali Bongo Ondimba. C’est une question de bon sens et parce que c’est un imposteur.

Le problème de son état civil est l’arme constitutionnelle dont le peuple gabonais dispose pour faire barrage à Ali Bongo.

Qui peut nous en vouloir de faire respecter l’article 10 de notre Constitution ?

La France ? Je ne le pense pas.

L’Union européenne ? Non plus.

Les Etats-Unis ? Encore moins, Barack Obama, lui-même, conformément, à l’une des dispositions de la constitution américaine a dû montrer son acte de naissance pour prouver qu’il était né sur le sol américain (il a brandi son acte de naissance lors d’une émission de télévision de grande écoute pour fermer le bec des racistes qui disaient qu’il n’est pas américain, ndlr).

Il n’y aura pas de traitement différent au Gabon, la communauté internationale comme la Cour constitutionnelle, la CENAP et les tribunaux ne peuvent se rendre complice de ce qui est, déjà, pour notre pays, une grave erreur politique.

En reprenant cette citation d’Hervé DESBOIS, qui dit ceci :

« Vous êtes maîtres de votre vie, et qu’importe votre prison, vous en avez les clefs ».

Oui, Chers Compatriotes,
Nous en avons les clefs, c’est pour cela que nous devons nous dépasser, unir toutes nos forces et restaurer les valeurs fondamentales de la République.

– Nos armoiries crient à l’imposture.

– Le sceau de la République crie à l’imposture.

– Notre Drapeau crie à l’imposture.

– Notre Concorde crie à l’imposture

N’ayons pas peur de le dire.

Notre honneur est bafoué.

Notre Patrie est humiliée.

Nous devons, tous, nous lever prendre nos responsabilités et rendre au Gabon sa dignité et ses lettres de noblesse.

C’est pourquoi, pour terminer, je demande à Ali Bongo Ondimba de venir débattre, publiquement, avec moi, de cette question, au lieu de se cacher derrière son avocate et sa presse d’égouts. Lui et moi, connaissons, d’avance, les conclusions, s’il est un homme digne, il ne lui restera plus qu’à en tirer les conséquences. Il sait qu’il ne remplit pas les conditions de l’article 10 de notre Constitution. Ali Bongo Ondimba n’est pas Gabonais de souche. Il ne peut pas se présenter à l’élection présidentielle. Qu’il quitte le pouvoir et parte. C’est, aussi, cela, aimer le Gabon, ce pays qui lui a tant donné, et qu’il a avili.

Je vous remercie.

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