TOGO : Faure Gnassingbé lance le premier recensement de sa diaspora (une première en Afrique)

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Dans tous les pays africains, sans exception, on entend les dirigeants dire miser (beaucoup beaucoup) sur la force de leur diaspora dans le but de doper le développement local. Mais, quand les mesures pour accompagner ce process ne sont pas cosmétiques ou ne restent pas au simple stade du discours, elles traduisent rarement la capacité que représenterait la diaspora si on la mettait à la hauteur des enjeux. Beaucoup de dirigeants africains ont une peur pleue qu’une fois bien installée, la diaspora pourrait s’intéresser à la politique et faire bouger les lignes comme cela se passe dans leurs pays d’accueil où la démocratie, la vraie, a, réellement, cours. Cela sans doute n’est pas faux. Mais, peut-on faire une omelette sans casser les œufs ?

Il faut, donc, rendre hommage au président du Togo, Faure Gnassingbé, qui ne voit dans cette affaire que l’intérieur supérieur de son pays. Il est l’un des rares dirigeants africains à savoir anticiper sur les événements. Aujourd’hui, il a choisi de travailler pour le développement du Togo avec sa diaspora, bien que celle-ci soit parfois tumultueuse quand elle n’est pas gagnée par des idées assez bellicistes à son égard. Il faut, donc, incontestablement, saluer et louer son courage politique. En espérant que celui-ci servira à ses homologues dirigeants, grands peureux devant l’éternel.

Le président, Faure Gnassingbé, tend la main car le Togo est éternel et il appartient à tous les Togolais et à toutes les Togolaises, sans exception. Du moins, à ceux et à celles qui ne s’excluent pas d’eux-mêmes du processus.

Voilà pourquoi, depuis quatre ans, il a mis en mission, son chef de la diplomatie, le professeur de philosophie politique, Robert Dussey, afin qu’il travaille, étroitement, avec cette diaspora, dans le sens de son intégration véritable aux efforts que mène l’Etat pour promouvoir le bien-être de tous.

Pour expliquer tout ceci, donnons la parole au professeur, Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur : « Le gouvernent togolais sous le leadership du président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, a fait des choix éclairés en s’illustrant dans une dynamique inclusive et pragmatique depuis plus d’une décennie à travers la mise en place des mécanismes incitatifs favorables à la participation des Togolais de l’extérieur à l’œuvre de construction nationale.

Cependant, l’absence de données fiables sur cette frange importante de la population togolaise qui vit à l’étranger rend compliquées la définition et la meilleure adaptation des politiques et initiatives, qui sont prises par le gouvernement à l’endroit de la diaspora. De même, la préférence nationale pour laquelle nous avons optée commande que nous disposions d’informations sur les compétences des Togolais de l’extérieur afin d’y recourir lorsque nous avons besoin d’une expertise particulière.

C’est pour répondre à ces préoccupations que le Togo a pris l’engagement de réaliser, pour la première fois de son histoire, un recensement des membres de la diaspora togolaise dans le monde. Les récents événements en Ukraine et le besoin d’apporter la meilleure et rapide protection à nos compatriotes expliquent la nécessité de savoir où et combien ils sont. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Le recensement désormais ne se présente plus comme une option, mais une nécessité.

Ce projet de recensement a pour vocation de faire l’identification des Togolais de la diaspora afin de mieux les connaître quantitativement et qualitativement et de maîtriser leur répartition dans le monde.

Au terme de la campagne de recensement qui démarre, le Togo ambitionne de se doter d’un centre de données robuste, performant et fiable permettant de disposer d’informations de qualité sur la diaspora sur lesquelles les pouvoirs publics peuvent s’appuyer pour initier des actions ciblées de nature à renforcer les contributions des Togolais de l’extérieur au processus de développement national.

Les résultats du recensement des Togolais de l’extérieur permettront au gouvernement d’amplifier et d’adapter les différentes politiques publiques de développement qu’il élabore en vue de les rendre encore plus inclusives.

Les données du recensement serviront également à dresser la cartographie des compétences, le répertoire des entrepreneurs et investisseurs issus de la diaspora, la plateforme de placement des Togolais de l’extérieur, etc. Ils serviront également à mieux connaître le profil des Togolais de l’extérieur et compléter, avec des données fiables, le recensement général de la population et de l’habitat (5ème RGPH) » (fin de citation).

L’Etat du Togo conduira cette première opération d’envergure en étroite collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD).

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