GUINEE EQUATORIALE : Des brebis galeuses dans l’éducation nationale

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Beaucoup d’Africains prennent le parti de l’enseignant en mettant en cause la grille des salaires, comme si celui-ci, même bas, doit dicter une conduite aussi déplorable. Que non ! C’est comme si, demain, on pouvait trouver des circonstances atténuantes à une infirmière qui vole les produits destinés au traitement des malades pour arrondir ses fins de mois. Ce sont des pratiques à sanctionner de la façon la plus sévère.

« Le professeur qui a pris de l’argent aux élèves contre des notes a été directement remercié », a déclaré à la télévision d’Etat le ministre de l’Education, Jesus Engonga Ndong, évoquant deux autres cas de vente de notes dans le pays. Remercier, c’est bien parce que la sanction, ici, est administrative. Mais il y a mieux : la justice doit, aussi, passer car il s’agit d’une infraction devant être caractérisée par les tribunaux.

« Quand notre professeur de philosophie est venu nous faire l’évaluation de fin d’année, il a tiré les questions dans des chapitres qu’on n’a pas vus. Quelques minutes après, il a arrêté l’examen et nous a demandé, à chacun, 2.000 F CFA (environ trois euros), pour avoir la note requise », a expliqué à la télévision d’Etat, un élève du Lycée Bioko Norte, de la capitale Malabo.

On ne doit pas prendre pour prétexte des salaires bas pour justifier un tel égarement. Sinon, ce serait ouvrir la voie à toutes sortes de comportements déviants au niveau de toutes les professions, et personne, à commencer par les plus démunis, n’aurait à y gagner. Ce qui ne doit pas empêcher le débat sur la question très légitime du salaire juste dans le pays.

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