JO DE PARIS : Il y aura forcément polémique avec les transgenres (qui ne s’affichent pas)

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Les contrôles de féminité dans le sport existent depuis les années 1970. Non pas pour favoriser l’intégration des trans comme on le réclame aujourd’hui mais, au contraire, pour débusquer les athlètes femmes (généralement des pays de l’Est) dopées à la testostérone et aux stéroïdes anabolisants. Parce qu’ il existe bel et bien des marqueurs de la virilité : musculature plus puissante, capacité pulmonaire plus grande et taux de testostérone plus élevé, soit, autant d’éléments qui rendent la compétition déloyale.

Devant les polémiques qui enflent, le CIO (Comité international olympique) a décidé, fin 2021, de ne rien décider, laissant l’initiative aux diverses fédérations sportives internationales.

C’est ainsi qu’en 2023, World Athletics – Fédération mondiale d’athlétisme – avait décidé : « Les compétitions féminines internationales sont désormais interdites aux athlètes transgenres hommes et femmes qui ont connu une puberté masculine. » L’UCI, l’Union cycliste internationale, lui emboîtait le pas. Le « devoir » de l’instance, disait son président, est de « garantir l’égalité des chances entre tous les concurrents ». Laquelle égalité était à l’évidence menacée.

La testostérone en guise d’arbitre

Comment faire, alors, pour savoir qui peut concourir chez les femmes ? En dosant la testostérone, répondent presqu’en choeur les responsables. Le Conseil de World Athletics, par exemple, retient, désormais, que, pour les personnes trans comme pour celles qui se déclarent « intersexes », ce taux doit être maintenu en deçà de 2,5 nmol/l pendant vingt-quatre mois. Une injustice car « Les personnes transgenres ont par exemple moins de sponsors, peuvent moins s’entraîner, ont plus de difficultés d’accès aux équipements ou structures sportives. Et donc pas les mêmes chances d’accéder aux podiums mondiaux ».

Voilà où nous en sommes à moins de cent jours des JO de Paris où l’athélisme étant le sport-roi où on compte le plus grand nombre de tricheurs, le fait de ne pas avoir des règles uniformes et strictes qui puissent régir toutes les disciplines et tous les athlètes, encourage une situation de jungle sportive où certains arriveront à passer entre les mailles du filet. On verra bien comment les choses se passeront pendant les JO de Paris. Mais, on peut d’ores et déjà dire que ce ne sera pas simple pour les arbitres, les méthodes de triche devenant de plus en plus sophistiquées.

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