On peut se poser la question de savoir : pourquoi c’est seulement maintenant, plus de dix ans après la création de Boko Haram, et surtout, après que cette secte ait tué plus de 20.000 personnes, et fait déplacer plusieurs millions d’autres, que le patron des Nations-Unies et son armada de développeurs, font montre de s’intéresser, enfin, à ce conflit ? Plus de 10 ans après ! Alors que depuis le départ, les observateurs sont unanimes sur le fait que Boko Haram a vite prospéré à cause de la pauvreté, de la misère et de la promiscuité des habitants de la région du Lac Tchad. Mais, comme on dit, « Mieux vaut tard que jamais ». On croise les doigts pour que cette visite ait lieu, très vite, avant la fin de l’année.
En effet, une visite du secrétaire général de l’ONU avec les dirigeants de la Banque mondiale, de l’Union africaine (UA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne (UE), sera utile pour permettre d’accélérer les projets de développement dans la région du Lac Tchad en proie au terrorisme, vient de déclarer, ce vendredi, 2 juin, Lejeune Mbella Mbella, ministre camerounais des Relations extérieures. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion du comité consultatif permanent des Nations-Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, où la crise sécuritaire et humanitaire qui affecte le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger, quatre pays membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT), à cause des attaques de Boko Haram, a été l’un des principaux sujets de discussions.
Une mission du Conseil de sécurité des Nations-Unies avait visité les quatre pays voisins, début mars, et au terme de cette tournée, l’instance de décision onusienne avait adopté une résolution invitant le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à prévoir une visite de haut niveau, avec les dirigeants de la Banque mondiale, de l’Union africaine (UA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union européenne (UE), pour montrer la détermination de la communauté internationale à aider la région.
« Une telle visite serait de nature à booster les projets de développement engagés par les pays de la région pour éradiquer la pauvreté et la misère qui alimentent Boko Haram et le terrorisme en général ; ce faisant, elle renforcera la détermination et l’engagement de la communauté internationale à aider la région », a déclaré Le jeune Mbella Mbella. Président pour six mois du Comité consultatif consultatif permanent des Nations-Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, le ministre camerounais des Relations extérieures a fait cette déclaration à l’issue d’une réunion de deux jours, tenue à Yaoundé, avec des délégations de onze pays membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), à savoir, l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe et le Tchad. Cette rencontre s’est tenue en présence du représentant du secrétaire général et chef du Bureau régional des Nations-Unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall.