MAROC : Vers une transformation de l’enseignement supérieur pour une meilleure formation des jeunes diplômés

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Selon le Haut commissariat au plan (HCP), l’institut marocain en charge de la statistique, le taux de chômage des jeunes âgés de 15 à 24 ans, et détenteurs d’un diplôme supérieur, était de 61,2%, et de 30,4% pour ceux possédant un diplôme moyen en 2022.

Une situation qui inquiète, surtout, lorsque l’on sait que des milliers de cerveaux marocains, en particulier, les ingénieurs, les médecins, ou les techniciens, s’envolent, chaque année, vers l’étranger (France, Canada ou Etats-Unis), en quête d’une vie que leur pays d’origine n’est pas en mesure de leur offrir.

Alors qu’une étude publiée en avril dernier par le consultant américain, Kearney, classe le royaume chérifien parmi les 20 pays émergents les plus attractifs en matière d’investissements directs à l’étranger (Foreign direct investment confidence index ou FDICI), le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, sait qu’il dispose de peu de temps devant lui pour réformer le secteur dont il a la charge.

Ayant pris l’engagement d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés, notamment, par la mise en place de formations en alternance et d’acquisition de compétences linguistiques (anglais) et informatiques (certification, programmation), Abdellatif Miraoui souhaite que les institutions universitaires locales puissent rapidement produire une main-d’œuvre qualifiée, capable de justifier l’injection dans le long terme des capitaux étrangers dans l’économie chérifienne.

Le FDICI mesurant le sentiment des investisseurs étrangers vis-à-vis de l’économie d’un pays pour les trois prochaines années, tout revers dans l’application de la réforme de transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur annoncée par Adbellatif Miraoui signalerait l’incapacité des autorités marocaines à disposer en permanence de travailleurs compétents, et découragerait les flux d’investissements provenant de l’étranger, censés stimuler l’activité économique et créer des emplois. 

L’Etat chérifien sait en tout cas ce qu’il lui reste à faire pour mettre fin à la fuite de ses cerveaux, et consolider son statut de pays à fort potentiel économique.

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