MAURITANIE : Au secours le général-président Abdel Aziz frappe les journalistes

Date

« Babacar N’diaye et Jedna Deida écroués à la prison civile de Nouakchott »
Lire : http://www.lecalame.info/?q=node/3765

Lien de l’article incriminé : « Urgent : Bedr Ould Mohamed Ould Abdel Aziz aurait-il tiré sur un berger  » ? : http://mauriweb.info/node/1674#sthash.EKVgFVB2.dpuf

Article 10  de la constitution mauritanienne :
« L’Etat garantit à tous les citoyens les libertés publiques et individuelles notamment :
• la liberté d’opinion et de pensée ;
• la liberté d’expression ;
• la liberté de réunion ;
• la liberté d’association et la liberté d’adhérer à toute organisation politique ou syndicale de leur choix ».

Pourtant, Badr Ould Mohamed Abdel Aziz tire, à bout portant, sur une jeune fille, il paye à demi-mot, à peine, une amende de  50.000 ouguiyas (« 100 euros « ) devant le  procureur parce qu’il est le fils du général-président, Mohamed Ould Abdel Aziz (notre photo), actuellement, au pouvoir.

Autre fait gravissime à relever : des journalistes sont mis sous mandat de dépôt à la prison civile de Nouakchott  pour un article rédigé au « conditionnel » comme des délinquants où trafiquants, notoirement, dangereux parmi les cartels de la drogue que gère le fils du général.

Comment le président Aziz explique-t-il cela dans son Etat (qui se dit) de droit, se vante d’être démocrate et dit garantir la liberté d’expression, d’opinion et d’association ?

Ce qui est sûr, il y a eu des employés du ranch présidentiel blessés par balles, Badr (le fils du président, ndlr) était présent à l’endroit où s’est passé l’incident,  donc, il fallait faire une mise au point ; si les journalistes avaient, seulement, refusé de la publier, on aurait pu parler de diffamation. Cela n’a pas été le cas. D’autre part, depuis quand la diffamation conduit-elle des journalistes en prison de cette façon ? Que le pouvoir sorte le code pénal mauritanien sur la diffamation et nous prouve qu’ils sont fautifs. 

Toute la famille du général  semble occuper le poste présidentiel comme si lors des  élections présidentielles, c’est toute une famille qui s’est  portée   candidate. C’est, totalement, aberrant. A notre connaissance, c’est Aziz le rebelle, le putschiste et l’usurpateur du poste présidentiel, et non Badr, son fils.

Depuis plus d’un an, Biram Dah Abeid et Brahim Rhamdane Ould Bilal sont en prison, victimes du  même « cinéma » des  otages du pouvoir. Ils y séjournent,  illégalement, injustement, sur des accusations fallacieuses :  »  rébellion non armée, appartenance à une ong non reconnue blablabla etc… »

Trop c’est trop, il faut siffler la fin de la récréation pour cette famille des borgnes kleptomanes, délinquants, notoirement, mouillés dans des affaires graves de crimes de sang, économiques et trafic des produits illicites.

Les journalistes et les abolitionnistes arrêtés  doivent recouvrir, immédiatement, leur liberté sans condition. Faisons nos sit-in et manifestations devant le palais présidentiel même s’il y aura mort d’hommes et de femmes.

Diko Hanoune à Nouakchott

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