NATIONS-UNIES : La Russie propose que le siège de l’ONU quitte les Etats-Unis pour non-respect des Américains de leurs engagements

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La Russie indique que le siège de l’organisation des Nations-Unies (ONU) pourrait être déplacé vers un autre lieu que les Etats-Unis. Selon la diplomatie russe, cette question est déjà sur la table à cause de l’inobservation et le non-respect par les Etats-Unis du cahier des charges où le maître-mot est la neutralité et l’absence de parti pris.

Dans un entretien accordé à la revue, Mejdounarodnaïa jizn, le directeur du département de planification extérieure du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Drobinine, a indiqué que la question de transfert du siège de l’ONU de New York à un autre endroit est, actuellement, sur la table compte tenu du non-respect par les Etats-Unis de leurs engagements en tant que pays hôte (sur notre photo, Blinken et Lavrov ont du mal à se serrer la main).

« Cette question n’est pas vaine. Elle est en effet débattue. A l’époque, quand tous les pays ont consenti à créer le siège des Nations-Unies à New York, les Etats-Unis ont pris des engagements de pays hôte et ont conclu un accord en ce sens avec le secrétariat de l’ONU. Mais, nous constatons, aujourd’hui, beaucoup d’exemples confirmant que le pays hôte, les Etats-Unis, ne respecte pas les clauses de cet accord », a-t-il souligné. Il suffit que les Etats-Unis soient en conflit avec un pays pour que celui-ci subisse de sérieuses restrictions de la part de ses diplomates, qui souhaitent séjourner aux Nations-Unies. C’est, par exemple, le cas de tous les pays blacklistés par les Etats-Unis comme le Soudan, l’Iran, la Corée du Nord, et depuis quelques mois, la Russie, après son invasion de l’Ukraine.

En effet, « la Russie fait actuellement face à des difficultés concernant l’octroi de visas aux membres de la délégation russe qui devraient partir à New York afin de prendre part aux événements de l’ONU », alors que les Etats-Unis se sont engagés à délivrer ces visas sans retard et sans lien à d’autres questions.

Cette situation concerne, non seulement, la Russie, mais aussi d’autres pays devenus indésirables aux yeux de Washington pour telle ou telle raison, a conclu le diplomate russe.

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