PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT : Faire du Togo un pays émergent à revenu intermédiaire à l’horizon 2030

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Pour y parvenir, il faut, absolument, jeter les bases d’un développement structurel sans lesquelles rien ne sera possible. Voilà pourquoi depuis 2018, les autorités togolaises expérimentent le PND (Plan national de développement) dont la conception est le fruit de la conjugaison des intelligences des Togolais, et de leurs partenaires étrangers. Objectif : transformer, structurellement, l’économie, pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social.

Les réformes structurelles auxquelles doit s’attaquer le Togo, devront être réalisées entre 2018 et 2022. Pendant ces quatre années, le Togo devra s’attaquer :

au développement d’une chaîne logistique et de transport autour du Port autonome de Lomé en l’intégrant à un réseau de transport rénové en vue de créer un hub logistique et un corridor de développement compétitifs ;
au développement des chaînes de valeur dans le secteur agro-sylvo-pastoral par la mise en place des agropoles fédérant plusieurs activités (culture vivrière, aquaculture, transformation et recherche) y compris la réforme du foncier ;
au développement des chaînes de valeur dans le secteur des industries manufacturières, artisanale et extractive par la création de parcs industriels intégrés et tournés vers des industries exportatrices et intensives en main d’oeuvre (exemple de l’industrie textile), ainsi que, le développement de la transformation des filières des phosphates et le renforcement de la filière de transformation du calcaire ;
au parachèvement des réformes du cadre juridique de régulation du secteur des TIC, la réduction des coûts et l’amélioration de la connectivité pour progresser rapidement vers la digitalisation de l’économie ;
à la réduction du déficit en fourniture de services énergétiques ;
à l’accélération de la croissance (le Togo se trouve dans le tiers inférieur des pays pairs en termes de croissance de PIB réel par habitant) ;
à l’amélioration de la gouvernance sous toutes ses formes qui se traduit par une administration dont les performances doivent être renforcées pour accompagner la transformation de l’économie et la consolidation du tissu social ;
à l’inclusion sociale et financière qui devrait assurer une meilleure redistribution des retombées de la croissance ;
à la mobilisation des ressources afin d’améliorer la capacité d’endettement de l’Etat et d’attraction des investissements privés.

Le succès de cette transformation structurelle de l’économie boostera le taux de croissance de l’économie à un niveau de 7,6% en 2022 (contre un taux de 5% aujourd’hui).

Parlant des ressources requises pour la mise en œuvre de ce PND, sur la période 2018-2022, elles sont évaluées à 4.622,2 milliards de F CFA dont 35% devront être apportés par l’Etat, soit, 1.623,1 milliards de F CFA, le secteur privé mobilisant, pour sa part, les 65% restants, c’est-à-dire, 2.999,1 milliards de F CFA.

Le PND togolais est tout sauf un plan banal de développement tel qu’on en connaît ailleurs en Afrique et dans le tiers-monde. Conçu par la volonté des Togolais, eux-mêmes, il est avant tout une affaire des populations togolaises avant d’être celle du gouvernement et du chef de l’Etat, qui ne font qu’encadrer le processus. Il prévoit la création, d’au moins, 500.000 emplois pendant ce laps de temps, surtout, dans les industries de transformation à forte densité de main-d’oeuvre. Preuve de son appropriation par les populations, le Togo a bondi de 19 points dans le classement Doing Business de cette année par rapport à celui de l’année dernière. Au même moment, il est classé dans le Top 10 des pays les plus réformateurs de la planète. Ces succès ne peuvent être obtenus sans l’adhésion de tout un peuple. Ce n’est pas seule l’affaire du gouvernement. Et c’est à juste titre que dans son discours de lancement du PND, ce matin, le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a insisté sur la nécessité du « changement des mentalité » (notre photo). Car le succès du PND en dépendra. Mais, aussi, la façon dont se fera la distribution des fruits de la croissance. Sur cette question, le président, Faure Gnassingbé, s’y est engagé pour que toutes les couches de la population puissent toucher du doigt les bienfaits de cette prospérité. L’objectif final, c’est de faire entrer le Togo dans le cercle assez fermé des pays africains émergents à revenus intermédiaires. Un défi largement à la portée de ce dynamique peuple.

D’un de nos envoyés spéciaux
à Lomé

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