PRESIDENTIELLE AU SENEGAL : Macky Sall un homme sans parole (et manipulateur)

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Après le coup de massue reçu du Conseil constitutionnel qu’il disait corrompu, le président sortant du Sénégal, Macky Sall, a fini par réaffirmer, à travers un communiqué diffusé, vendredi, 16 février, son engagement envers le processus démocratique et le respect de la constitution. Sous la pression du peuple sénégalais (qui ne fait aucunément confiance dans ses mensonges) ainsi que la pression de grandes capitales occidentales, notamment, Washington, Macky Sall a fini par dire qu’il accepte d’organiser l’élection présidentielle pour permettre le transfert du pouvoir à un chef d’Etat démocratiquement élu, au plus tard, le 2 avril 2024. Mais, grand menteur doublé de manipulateur devant l’éternel, Macky Sall est un homme politique en sursis (qui refuse en son for intérieur de quitter le pouvoir bien que contraint) et qui pourrait mener le peuple sénégalais en bateau si ses faits et gestes n’étaient pas rigoureusement suivis à la lettre. Voici ce qu’il reste à faire à l’opposition, à la société civile et aux (vrais) amis sénégalais de l’extérieur qui souhaitent que ce beau pays ne bascule pas dans l’incertitude comme tant d’autres avant lui : surveiller Macky Sall comme du lait sur le feu.

Après une période de tumulte politique, le gouvernement a déclaré, vendredi, 16 février, son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel, annulant, ainsi, le décret présidentiel visant à reporter le vote.

Le président Macky Sall avait précédemment cherché à retarder le scrutin prévu le 25 février, invoquant des litiges non résolus concernant les candidats éligibles. Cette décision avait été approuvée par l’Assemblée nationale, fixant une nouvelle date au 15 décembre. 

Cependant, le Conseil constitutionnel a jugé ces mesures inconstitutionnelles, ordonnant au gouvernement de garantir la tenue des élections dans les meilleurs délais, en laissant suffisamment de temps pour mener une campagne électorale adéquate.

Dans un communiqué officiel, le porte-parole de la présidence, Yoro Dia, a confirmé l’engagement de Macky Sall à respecter la décision du Conseil et à organiser les élections dès que possible, bien que la nouvelle date n’ait pas encore été précisée.

Le Sénégal, souvent, cité comme un exemple de stabilité démocratique en Afrique, a, récemment, été secoué par des troubles politiques, entraînant des manifestations violentes et des interruptions des services de communication mobile. La décision initiale de reporter les élections a été interprétée par certains comme une manœuvre pour prolonger le mandat présidentiel.

La communauté internationale a suivi de près l’évolution de la situation au Sénégal. Le Bureau des affaires africaines du département d’Etat américain a salué la décision du Conseil constitutionnel, soulignant l’importance de respecter le calendrier électoral. De même, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé toutes les parties sénégalaises à œuvrer pour des élections transparentes et inclusives conformément à la constitution du pays.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a également exprimé son soutien à la tenue d’une élection présidentielle dans les délais fixés par le Conseil constitutionnel, exhortant les autorités sénégalaises à agir en conséquence.

A ce stade, aucune nouvelle date n’a été annoncée pour les élections, et des incertitudes persistent quant à la liste définitive des candidats. Macky Sall, dont le mandat prend fin le 2 avril, est contraint par la constitution de tenir les élections entre 30 et 45 jours avant cette date.

Cependant, l’opposition continue d’appeler à un dialogue inclusif avec le président pour convenir d’une nouvelle date électorale, mettant en avant la libération de tous les détenus politiques comme une étape essentielle vers une résolution pacifique de la crise politique actuelle.

La nation observe, désormais, avec attention les développements à venir, dans l’espoir de restaurer la stabilité politique et de garantir des élections libres et équitables. Maintenant qu’il est acquis (presque) que le candidat choisi par Macky Sall, à savoir, Amadou Ba, le premier ministre actuel du Sénégal, n’a aucune chance de succéder à son mentor, Macky Sall. Ce qui constituerait un gros échec personnel pour le président sortant.

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