RDCONGO : La requête (irréaliste) de Martin Fayulu à l’Union africaine

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Le candidat de l’opposition, Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), a proposé « de refaire les élections dans un délai de six mois », dans une lettre adressée aux dirigeants de l’Union africaine (UA) réunis en Sommet, à Addis Abeba, les 10 et 11 février. Une requête qui a mis bien de chefs d’Etat dans l’embarras, le président de l’UA de l’époque, le Rwandais, Paul Kagame, ayant cherché, en son temps, à initier une mission de bons offices, à Kinshasa, avant la prestation de serment du candidat déclaré par la CENI, à savoir, Félix Tshisekedi. La démarche de Paul Kagame se fondait sur le fait que la CENI n’avait pas désigné le véritable vainqueur de l’élection qui était non pas Tshisekedi mais Martin Fayulu. C’est ce dernier que l’épiscopat rdcongolais qui avait plus de 40.000 observateurs sur le terrain, avait, aussi, désigné comme vainqueur. Mais par la suite, le pays a fait confiance dans ses institutions officielles chargées d’organiser les élections, et a proclamé et investi Félix Tshisekedi président élu de la RDCongo. Mais, jusqu’à ce jour, Martin Fayulu conteste ce verdict.

Martin Fayulu accuse la CENI d’avoir « tout simplement fabriqués les résultats qu’elle a publiés ».

« Tous les rapports d’observation électorale et des témoins de Lamuka ( la coalition autour de M. Fayulu) ainsi que les résultats de la CENI publiés dans la presse internationale, attestent que j’ai été élu président de la RDCongo à plus de 60% des voix », proteste M. Fayulu.

Il propose « la création d’un Comité spécial de l’Union africaine pour la vérification de la vérité des urnes en République démocratique du Congo » dans ce courrier daté de vendredi, 8 février, et diffusé plus tard.

Félix Tshisekedi a été investi le 24 janvier, lors d’une cérémonie avec l’ancien président, Joseph Kabila, la première passation de pouvoir pacifique dans l’histoire du pays.

A Addis Abeba, il a rencontré le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, et la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Le nouveau président congolais a été élu deuxième vice-président de l’UA pour l’année 2019 (sur notre photo Félix Tshisekedi en train d’être congratulé par Abdel Fattah al-Sissi élu nouveau président en exercice de l’UA dans les couloirs du Sommet).

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