L’Union soviétique avait bien son Université Patrice Lumumba. La Russie, qui en est l’émanation après la dislocation du bloc soviétique, aura, aussi, son monument, qui symbolise l’amitié entre elle et les peuples d’Afrique et qui couronne sa grandeur. Le président, Vladimir Poutine, qui est très fort en symbole, a décidé d’immortaliser l’icône africaine et mondiale, l’ancien président d’Afrique du Sud, Nelson Mandela. C’est à son honneur, lui, le président russe qui, dans son passé d’ancien colonel du renseignement, avait, directement, oeuvré pour l’indépendance des pays d’Afrique australe. C’est dans cette logique que la Russie a fait ériger une statue de Nelson Mandela, qui a été inaugurée, lundi, 9 septembre. Quel Africain peut être mécontent d’une telle initiative ? C’est l’occasion de demander à l’Europe de copier ce bon exemple.
Selon un rapport de Sputnik Afrique, des dizaines de personnes ont assisté, lundi, 9 septembre, à l’inauguration de la statue en l’honneur du combattant contre le système de ségrégation raciale en Afrique du Sud et premier président noir d’Afrique du Sud, Nelson Mandela. Le monument a été érigé dans la capitale russe, Moscou, sur la place Nelson Mandela (notre photo).
« L’inauguration de ce monument symbolise une nouvelle page dans les relations russo-africaines », a déclaré Irina Abramova, directrice de l’Institut d’études africaines de l’Académie des sciences de Russie. « Nous réalisons de plus en plus que l’Afrique devient un partenaire stratégique de la Russie car nous avons des tâches et des objectifs communs pour créer un monde plus libre, plus juste et plus miséricordieux », a-t-elle indiqué.
La statue de Nelson Mandela inaugurée en 2014 aux Abymes en Guadeloupe.
Nelson Mandela dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918, à Mvezo (province du Cap), et mort le 5 décembre 2013, à Johannesburg (Gauteng), est un homme d’Etat apprécié de par le monde pour son charisme et, surtout, son humilité. Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non-ségrégationnistes de l’histoire du pays. Il venait de sortir de prison.