Guy Parmelin, membre du parti de la droite populiste, UDC, a été élu, mercredi, 9 décembre, à la présidence de la Confédération helvétique.
La présidence de la Confédération helvétique est un poste largement honorifique pour l’actuel ministre de l’économie, et qu’il occupera à partir du 1er janvier. L’Assemblée fédérale l’a élu mercredi par 188 voix sur 202 bulletins valides.
Guy Parmelin, qui vient de fêter ses 61 ans en novembre, succède, ainsi, à la présidente, Simonetta Sommaruga, pour un an. Il conservera, néanmoins, son portefeuille actuel.
Il représentera la Suisse à l’étranger, accueillera les hôtes de marque et devra incarner les décisions du Conseil, comme l’a fait lundi encore Simonetta Sommaruga pour présenter à la presse les mesures fédérales de lutte contre la pandémie, qui fait des ravages en Suisse.
« La pandémie a été un choc considérable », a-t-il déclaré dans son discours à l’Assemblée fédérale, rapporte l’agence ATS. Le Conseil fédéral devra être prêt à intervenir vite et précisément en cas de besoin, a encore souligné l’heureux élu.
Le futur président a, aussi, mis en avant les différences de la Suisse au-delà du « Rösti et du Polentagraben », évoquant la galette de pomme de terre emblématique de la Suisse allémanique et la polenta, un plat prisé dans la partie italophone du pays alpin.
« Assurer la cohésion est un défi de tous les jours et il l’est d’autant plus dans l’épreuve ». La cohésion est la force de la Suisse, a-t-il affirmé.
Devant l’Assemblée fédérale, l’agriculteur-vigneron francophone de Bursins s’est exprimé en allemand et en italien, alors que ses connaissances linguistiques sont souvent moquées.
Outre quatre langues, « mille différences nous cimentent quand elles pourraient nous diviser », a-t-il lancé.
Guy Parmelin a promis d’aller à la rencontre des gens pendant son mandat pour appréhender les problèmes. C’est « absolument nécessaire si on veut maintenir la confiance » des citoyens, a-t-il dit.
Le futur président entend respecter la tradition, qui veut que son premier voyage le conduise en Autriche. Il ira, également, défendre la position de la Suisse dans le dossier européen, à Bruxelles, ou ailleurs, « si cela s’avère nécessaire ». Son parti avait lancé une initiative pour limiter l’accord de libre circulation entre l’UE et la suisse, mais, le texte a été rejeté par la majorité fin septembre.
Le Parlement a, aussi, élu Ignazio Cassis – actuel ministre des Affaires étrangères – au poste de vice-président du Conseil fédéral, ce qui devrait faire du tessinois le successeur de Guy Parmelin en 2022.