BOKO HARAM : Le président du Nigeria Muhammadu Buhari déjà aux abois avant la présidentielle de février 2019

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ba Go Slow » est aux abois. C’est le moins qu’on puisse dire. Il sait qu’il peut perdre, facilement, l’élection présidentielle de février 2019 à cause de sa grande incapacité à éradiquer la secte Boko Haram comme il l’avait promis avant de se faire élire en 2015. De tous les pays qui participent à la lutte contre cette nébuleuse, le Nigeria (avec ses 180 millions d’habitants) est le pays qui aligne l’armée la plus faible, la plus contre-performante, de loin la plus corrompue et la moins bien entraînée. Que peut-on en espérer ? C’est quand même incroyable qu’en quatre années, malgré sa volonté sans cesse réaffirmée de régler son compte à ces djihadistes, Muhammadu Buhari, lui-même, ancien général de l’armée nigériane, n’ait rien pu faire plus que son prédécesseur civil, Goodluck Jonathan, qu’il avait, beaucoup (beaucoup) critiqué pendant la campagne présidentielle de 2015. Muhammadu Buhari aura beaucoup déçu ses homologues de la sous-région : on se rend compte que le Nigeria n’est qu’un géant aux pieds d’argile. Le fait qu’il lance un SOS à la solidarité internationale pour aider les pays du Lac Tchad à éradiquer ce fléau, est une façon de reconnaître son échec personnel.

Les dirigeants des pays de la région du lac Tchad se sont retrouvés, samedi, 15 décembre, au Nigeria, pour donner une nouvelle impulsion à la lutte contre Boko Haram, selon la présidence nigériane (notre photo).

Ce Sommet, qui a réuni les dirigeants du Nigeria, du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Bénin et de la République centrafricaine, fait suite à une rencontre consacrée à la lutte contre Boko Haram qui avait réuni les chefs d’Etat et de gouvernement de la région du Lac Tchad, fin novembre, à N’Djamena.

Lors de leur Sommet, fin novembre, à N’Djamena, les dirigeants de la zone du Lac Tchad ont mis l’accent sur la nécessité de changer de stratégie dans la lutte contre Boko Haram, face à la recrudescence des attaques du groupe djihadiste, a rappelé Muhammadu Buhari.

« Cela était nécessaire en raison de la résurgence des attaques, notamment, contre les militaires, et des enlèvements de civils contre rançon à travers nos frontières, perpétrés par Boko Haram avec le soutien de terroristes internationaux qui ont infiltré notre région », a souligné le président nigérian en ouvrant la réunion.

Le Sommet de samedi a permis d’examiner le rapport d’une commission mise en place lors de la réunion de novembre, a précisé le président nigérian.

Dans un communiqué rendu public à la fin de leur réunion, les participants ont « renouvelé leur engagement à lutter contre les terroristes de Boko Haram avec l’objectif de mettre un terme définitif à l’insurrection ».

Ils se sont engagés à fournir une aide aux populations touchées par la violence « dans la limite des ressources disponibles » et demandé à leurs partenaires internationaux de fournir une assistance supplémentaire à la Force régionale qui combat Boko Haram.

La Force multinationale mixte (MNJTF) regroupe des militaires du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Bénin et du Cameroun.

Depuis juillet, les attaques de Boko Haram contre les bases militaires de la région du Lac Tchad (côté Nigeria) se sont multipliées.

Rien qu’en novembre, des djihadistes ont attaqué une base dans le village nigérian de Metele, près de la frontière avec le Niger, tuant, au moins, 100 soldats, selon une évaluation des soldats sortis indemnes de cette attaque.

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