COTE D’IVOIRE : Déclaration des biens… Peut mieux faire !

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Seydou Elimane Diarra a, encore, du travail. Il devra, encore, déployer beaucoup d’énergie pour faire revenir les récalcitrants à la raison. En effet, 2 581 personnalités, seulement, sur une liste de 4 459, soit un peu plus de la moitié des personnalités censées déclarer leurs patrimoines, ont satisfait à cette exigence. Voilà le triste constat fait, jeudi, 11 février, à Abidjan, par la Haute autorité pour la bonne gouvernance dont la création remonte à 2013.

En lançant le hola, le président de cette institution, l’ancien premier ministre (sous Robert Gueï), Seydou Elimane Diarra, a, en même temps, remis au président, Alassane Ouattara (notre photo), le rapport d’activités annuel de son institution.

Le président Alassane Ouattara a, lui-même, jugé « insuffisant » le nombre de personnalités qui, à ce jour, ont, effectivement, déclaré leurs patrimoines. Il a, par conséquent, instruit M. Seydou Diarra et tous les membres de la structure, à faire en sorte que « ceux qui ne l’ont pas encore fait, s’exécutent dans les meilleurs délais ». Pour plus d’efficacité, Seydou Elimane Diarra pourrait, également, se servir de la presse pour faire réagir ceux qui traînent volontairement les pieds.

Les chefs et présidents d’institutions, les membres du gouvernement, les personnalités élues et toute personne agissant pour le compte de l’Etat et utilisant dans le cadre de ses fonctions les moyens financiers de l’Etat, sont les personnalités censées faire connaître l’ensemble des biens meubles et immeubles qui composent leur patrimoine. Mais beaucoup refusent de le faire, ce qui montre l’ampleur de la corruption en Côte d’Ivoire.

La Haute autorité pour la bonne gouvernance assure une mission de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, notamment, l’enrichissement illicite.

Le classement dans la perception de l’indice de corruption de l’ONG Transparency International en 2015 place la Côte d’Ivoire au 107ème rang sur 168 pays évalués. Avec un tel niveau de corruption, point d’émergence en 2020 comme Abidjan l’espère.

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