FRANCE : L’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn jure qu’il n’a dissimulé aucun revenu à aucun fisc

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L’ex-patron du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn, nie toute dissimulation de revenus et les malversations dont il est accusé, selon la chaîne de télévision publique japonaise NHK. Le Franco-Libano-Brésilien, qui est resté, formellement, PDG de Renault, ne s’était pas exprimé depuis son arrestation lundi à Tokyo. Il est, toujours, gardé à vue par la justice japonaise, bien que débarqué de la présidence de Nissan.

Interrogé par la justice, M. Ghosn n’a pas fait usage de son droit à garder le silence et a indiqué n’avoir jamais eu l’intention de dissimuler des revenus, selon des sources non identifiées citées par NHK.

M. Ghosn, toujours, en garde à vue au Japon, a été arrêté, lundi, 19 novembre, en même temps que son bras droit, l’Américain, Greg Kelly, dont on ne parle pas beaucoup.

Il est soupçonné d’avoir dissimulé ses revenus de président du conseil d’administration de Nissan à hauteur de 5 milliards de yens entre juin 2011 et juin 2015. Il lui est reproché d’avoir fait la même chose pour les trois exercices comptables suivants, ont indiqué, vendredi, 23 novembre, les quotidiens nippons, Asahi Shimbun et Nikkei, soit, un total de 8 milliards de yens, l’équivalent de plus de 62 millions d’euros de revenus dissimulés aux autorités financières japonaises.

Celui qui a été révoqué, jeudi, 22 novembre, de la présidence du conseil d’administration de Nissan est, également, suspecté de ne pas avoir déclaré un bonus de plus de 30 millions d’euros lié à des plus-values dégagées sur les actions, selon Nikkei.

L’agence de presse Kyodo a, de son côté, affirmé que Nissan avait payé la soeur de Carlos Ghosn 100.000 dollars (87.900 euros), par an, depuis 2002, pour une mission de conseil fictive.

M. Kelly a, lui aussi, nié les allégations dont M. Ghosn fait l’objet, indiquant que les salaires de ce dernier avaient été versés comme il se devait, selon des informations de médias japonais publiées dimanche.

Nisssan avait mis en place une équipe « secrète », incluant des membres du conseil d’administration, pour enquêter, en interne, cette année, sur des soupçons de destruction de preuves par M. Ghosn, selon des sources citées par l’agence de presse Kyodo News.

Avec AFP

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