GUERRE AU SOUDAN : L’Union africaine aux abonnés absents (comme d’habitude)

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Le conflit au Soudan qui oppose les deux seigneurs de guerre, al-Burhane et Hemedti, continue de battre son plein sous les regards médusés de la communauté internationale, tant les deux généraux se livrent une bataille sans merci.

L’intensité des combats faisant rage dans la capitale du pays, et ayant déjà causé des pertes en vies humaines et dégâts matériels multiples, en passant par des déplacements massifs de populations, d’aucuns se demandent ce qui pourra faire entendre raison aux parties s’affrontant mutuellement.

L’Union africaine (UA), dont le degré de stoïcisme est plus élevé que jamais, serait-elle si incapable de régler un différend relevant de sa compétence au point de ne même pas s’impliquer directement dans les pourparlers devant conduire à un cessez-le-feu ?

Ou peut-être attend-elle simplement que les autres (Etats-Unis et Arabie Saoudite) fassent tout le travail pour ensuite apparaître comme par magie au moment de la prise de photos immortalisant l’obtention d’un accord de paix entre les militaires soudanais ?

Alors que le président comorien et président en exercice de l’UA, Azali Assoumani, a lancé un avertissement le mois dernier sur les conséquences de cette guerre pour le continent noir, précisant qu' »un problème africain peut être résolu par des Africains », son intervention semble avoir été à titre personnel puisque près d’un mois après le début des hostilités, aucun acte concret des dirigeants africains n’a encore été recensé.

Pendant ce temps, les pays voisins du Soudan subissent chaque jour de plein fouet l’afflux des populations en détresse, qu’il faut accueillir et dont il faut s’occuper, comme s’ils n’avaient pas déjà suffisamment de propres problèmes à régler.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC

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