JUSTICE : Londres refuse l’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les Etats-Unis

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L’extradition du fondateur de WikiLeaks était réclamée par les Etats-Unis, car le pays veut le juger pour espionnage. La justice britannique a rejeté, lundi, 4 janvier, la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les Etats-Unis, qui veulent le juger pour espionnage après la publication de centaines de milliers de documents confidentiels.

Cet Australien de 49 ans (notre photo), arrêté en avril 2019 après sept ans derrière les murs de l’ambassade d’Equateur à Londres, et devenu pour ses soutiens un symbole du combat pour la liberté d’informer, risque aux Etats-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment, en Irak et en Afghanistan.

La décision a été rendue par la juge, Vanessa Baraitser, à la Cour criminelle de l’Old Bailey de Londres. Cette dernière a estimé que « les procédures décrites par les Etats-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider (..) pour des raisons de santé mentale », conformément, aux conclusions d’un psychiatre qui l’a examiné récemment. La bataille judiciaire ne s’arrêtera sans doute pas là au Royaume-Uni : cette décision est susceptible d’appel.

Une audience devait se tenir dans l’après-midi pour savoir s’il doit être libéré. Ce jugement a été accueilli par une explosion de joie par la trentaine de manifestants réunis devant l’Old Bailey, qui se sont mis à crier et à s’étreindre. Le point levé, ils ont hurlé « Libérez Julian Assange » et « Nous avons gagné ! »

Dans la salle d’audience, l’avocate, Stella Moris, avec qui Julian Assange a eu deux enfants pendant sa réclusion à l’ambassade d’Equateur à Londres, a fondu en larmes. « Aujourd’hui marque une victoire pour Julian (…), un premier pas vers la justice dans cette affaire », a-t-elle déclaré à sa sortie de la Cour de l’Old Bailey. Mais, « nous célébrerons le jour où il rentrera à la maison« , a-t-elle ajouté, appelant le gouvernement américain à « mettre fin » aux poursuites visant l’Australien.

L’avocate Stella Moris avec les deux enfants qu’elle a eus avec Julian Assange pendant sa réclusion à l’ambassade d’Equateur à Londres.

Les Etats-Unis reprochent au fondateur de WikiLeaks d’avoir mis en danger des sources des services américains, accusation qu’il conteste. Parmi les documents publiés figurait une vidéo montrant des civils tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007, dont deux journalistes de l’agence Reuters.

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