LIBRE ECHANGE : L’Union africaine demande aux 55 pays membres d’abolir les frontières

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L’Union africaine (UA) a appelé, mardi, 11 juin, les pays membres à davantage d’efforts pour promouvoir la ratification du protocole au traité instituant la Communauté économique africaine sur la libre circulation des personnes. Mais, pour réussir cette ratification, qui n’est pas une opération facile, il faudra entreprendre une vaste campagne de pédagogie et d’explication à l’endroit de toutes les sous-régions africaines. Car le problème est général et montre le retard pris par les pays africains pour assurer le succès de l’intégration économique et du libre échange dans le cadre de la ZLEC (Zone de libre échange continental) qu’ils appellent de toutes leurs forces.

L’UA a exhorté ses 55 pays membres à s’efforcer de faire ratifier ce protocole sur la libre circulation des personnes, qui n’a besoin que de 15 ratifications pour entrer en vigueur.

Dans le but de promouvoir cet ambitieux protocole, le bloc panafricain a, récemment, réuni des parlementaires de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a déclaré l’UA, mardi, 11 juin, dans un communiqué.

Les chefs d’Etat africains, qui ont adopté en janvier de l’année dernière le Protocole sur la libre circulation des personnes en Afrique, ainsi que, la feuille de route pour la mise en œuvre de ce protocole et le nouveau passeport africain, ont chargé l’UA de promouvoir la ratification de ce protocole par tous les pays africains.

L’UA, tout en exhortant ses pays membres à accélérer le processus de ratification du pacte de libre circulation et à le faire entrer en vigueur d’ici fin 2020, a, également, souligné la nécessité d’harmoniser les divers régimes de libre circulation en Afrique, et de synchroniser les différents cadres normatifs et politiques du protocole et de sa feuille de route.

Selon Olabisi Dare, qui dirige le département des Affaires humanitaires, des Réfugiés et des Personnes déplacées de l’UA, ratifier ce pacte de libre circulation et « ouvrir les frontières entre pays africains » font partie des exigences essentielles de l’Agenda 2063, un programme de développement continental sur 50 ans adopté sous la présidence de la Sud-Africaine, Xhosazana Dlamini Zuma.

« La population africaine compte de plus en plus de jeunes, qui doivent pouvoir se déplacer sur le continent et tirer parti des nouvelles opportunités en matière d’emploi et d’éducation pour renforcer l’intégration économique et sociale de l’Afrique », a souligné Olabisi Dare.

L’appel de l’UA à ratifier ce pacte de libre circulation intervient après l’entrée en vigueur de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC), qui a pris effet le 31 mai.

Ces deux ambitieuses initiatives continentales figurent parmi les principales priorités de l’UA en vue de renforcer l’intégration de l’Afrique.

La ZLEC vise, notamment, à faire du continent africain une zone exempte de droits de douane, susceptible de développer les entreprises locales, de stimuler le commerce intra-africain, de promouvoir l’industrialisation et de créer davantage d’emplois.

Le pacte de libre-échange, entré en vigueur après sa ratification par 22 pays africains, aspire à créer la plus vaste zone de libre-échange du monde, qui regroupera plus de 1,2 milliard de personnes, selon la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA).

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