LITTERATURE : Prier pour Salman Rushdie

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Rédigé le 13 août par notre ami, le classique de la littérature africaine, le Franco-Béninois, Olympe BHÊLY-QUENUM, ce billet ne nous parvient que maintenant. Il l’avait certainement oublié dans son ordinateur. Nous le publions avec amitié et intérêt.

 » Salman Rushdie, gravement blessé, placé sous assistance respiratoire ; son agresseur inculpé pour tentative de meurtre. »

Mon premier réflexe en découvrant cette information diffusée par Le Monde était d’en appeler au Tout-Puissant et à la Vierge Marie de daigner sauver cet écrivain.

Je ne le connais pas personnellement mais j’ai lu certains de ses livres parmi lesquels Versets sataniques.

Quand Internet a eu révéler des précisions afférentes à l’acte ignoble prémédité par un jeune homme de 24 ans, je me suis posé une question :

ce sicaire s’attaquerait-il au jury du Prix Nobel de littérature s’il décernait ce prix à Salman Rushdie ?

Tenter d’assassiner un écrivain à cause d’un de ses écrits est un crime contre l’imagination créatrice, un agissement condamnable contre l’Intelligence.

Le jeune homme de 24 ans qui a osé en arriver à un tel parangon de crime s’en prendrait-il aux millions de lecteurs des Versets sataniques ?

A-t-il lu ce roman ou voulait-il seulement réaliser en 2022 la fatwa de l’Ayatollah Rouhollah Khomeini mort depuis 1989 ?

Ecrivains de l’Afrique tout entière, insurgeons-nous contre ceux qui nous insultent, nous vouent aux gémonies à cause de nos créations.

Au Bénin, mon pays natal, l’un d’eux a écrit : «  les thématiques relativement éculées d’Olympe Bhêly-Quenum.« 

Bravo ! Mais… à Paris, un extrait de Un Piège sans fin a été utilisé par l’ Ecole normale supérieure (ENS) ; une adaptation de Le chant du lac a été jouée sur France Culture, une autre, à : ‘ Espace François Mitterrand ‘, à Nevers ; la traduction en tchèque du même roman était lue par Vaclav Havel qui m’a dédicacé un exemplaire de « La fête en plein air« , quand, hôte de l’ Association des écrivains, je fis le voyage à Prague avec Maryvonne (mon épouse). ( cf. www.obhelyquenum.com [ rubrique Personnalités, hommage à Vaclav Havel.]

Un écrivain béninois que je connais à peine m’a piétiné ; ses écrits l’ayant fait chien couchant dans le ministère de la Culture, il en arrivera à lancer une ostracisation contre les indésirables du régime d’esclavagisation du pays.

Promis juré : même au pied de ma tombe je lui souhaiterai longue vie.

Olympe BHÊLY-QUENUM

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