LUTTE CONTRE LE DJIHADISME : L’assistance militaire sollicitée auprès de l’Union européenne par le Niger prend forme

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En proie à une intensification des combats menés par les groupes terroristes, le Niger a sollicité l’assistance militaire de l’Union européenne (UE) en décembre dernier.

Bien qu’il ait accueilli sur son sol une bonne partie de l’armée française redéployée après le retrait de Barkhane au Mali, soit près de 1.000 soldats, le Niger continue d’être le théâtre d’attaques visant à la fois les forces locales, mais aussi, la société civile.

Au cours de février 2023, une dizaine de membres de l’armée nigérienne ont perdu la vie lors d’une embuscade tendue par les rebelles, sans oublier les 13 soldats blessés et les 16 autres disparus, selon des sources ministérielles. 

Ce nouvel épisode meurtrier n’a fait que raviver la colère et la frustration au sein des populations nigériennes qui s’interrogent plus que jamais sur l’utilité réelle des forces françaises présentes sur leur territoire, qu’elles disent pourtant suréquipées.

La décision du chef de l’Etat, Mohammed Bazoum (sur notre photo avec le secrétaire général des Nations-Unies à Niamey en mai 2022), de chercher d’autres solutions au niveau européen donne l’air d’une réponse à ces interrogations, qu’il a vues venir, surtout, après les manifestations de ces concitoyens en septembre dernier s’opposant à l’accueil des membres de l’Opération Barkhane au Niger.

D’après le communiqué de Bruxelles, l’assistance fournie à Niamey s’étendra sur trois ans et tournera principalement autour du renforcement des capacités des militaires locaux, ainsi que, la formation des forces spéciales nigériennes. 

L’Allemagne a d’ores et déjà annoncé son intention de participer activement à cette mission. De quoi donner un peu de répit à Emmanuel Macron, qui est critiqué de toutes parts en Afrique.

Paul Patrick Tédga

MSc in Finance (Johns Hopkins University – Washington DC)

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