PRESIDENTIELLE AU NIGER : Un second tour opposera Mohamed Bazoum à Mahamane Ousmane en février

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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Niger a annoncé, samedi, 2 janvier, les résultats du premier tour de la présidentielle. Le Coup KO promis par le candidat du président sortant, Mohamed Bazoum, n’a pas eu lieu. Un second tour sera nécessaire en février pour le départager avec l’ancien président Mahamane Ousmane (notre photo).

Mohamed Bazoum est arrivé en tête du premier tour avec 39,33 % des voix contre 17 % pour Mahamane Ousmane, a précisé la commission. L’écart est insuffisant pour proclamer un vainqueur et un second tour sera donc nécessaire en février pour les départager.

Ancien ministre de l’Intérieur et bras droit du président sortant, Mahamadou Issoufou, Mohamed Bazoum, qui espérait une victoire dès le premier tour, devra donc chercher des alliances avant le 2e tour le 20 février.

Le taux de participation du scrutin est de 69,67%, avec 5,2 millions de votants sur 7,4 millions d’électeurs inscrits (pour une population de 23 millions d’habitants), selon ces résultats qui doivent être validés par la Cour constitutionnelle.

Les anciens premiers ministres, Seini Oumarou, troisième, et Albadé Abouba, quatrième, obtiennent respectivement 8,95 % et 7,07 % des suffrages, devant l’ancien ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba, cinquième avec 5,38 % des voix.  L’autre ancien président en lice, Salou Djibo, est arrivé sixième avec 2,99 % de suffrages.

C’est la première fois dans l’histoire du Niger qu’un président élu succédera à un autre président élu.

Le président sortant, Ingénieur, Mahamadou Issoufou, 68 ans, ne se représentait pas à l’issue de ses deux mandats constitutionnels. Contrairement à l’Ivoirien, Alassane Ouattara, et au Guinéen, Alpha Condé, qui, eux, ont, grossièrement, violé la constitution pour briguer un 3e mandat qui leur était, formellement, interdit, Ingénieur, Mahamadou Issoufou, lui, s’est plié à la loi fondamentale de son pays, en annonçant son retrait du pouvoir, après avoir effectué ses deux mandats réglementaires. Honneur à lui ! C’est la première fois dans l’histoire du pays, qu’un président élu succédera à autre président élu. Le Niger donne des leçons démocratiques à la Côte d’Ivoire et à la Guinée. Comme quoi, il n’y a pas que des trains qui n’arrivent pas à l’heure en Afrique.

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